Les autorités sanitaires du Burkina ont annoncé une campagne de vaccination des enfants de 5 mois avec le nouveau vaccin antipaludique RTS,S. Elle sera lancée le 5 février prochain, a indiqué le ministère de la Santé et de l’hygiène publique, cité par l’AIB.
Le RTS,S est le seul vaccin antipaludique ayant montré une efficacité pour réduire significativement le nombre des cas de paludisme. Depuis 2019, un programme pilote de mise en œuvre à grande échelle coordonnée par l’OMS a été lancée dans trois pays d’Afrique subsaharienne, le Ghana, le Kenya et le Malawi. Face aux résultats satisfaisants, réduction de 30% du nombre d’épisodes de paludisme et une protection significative contre les formes graves, des millions de doses ont été allouées à 12 pays africains dont le Burkina pour la période 2023-2025.
Le vaccin antipaludique déployé au Burkina
Le ministère de la Santé a annoncé ce jeudi à Zinaré, que 27 districts sanitaires du Burkina vont bénéficier des premières doses de ce vaccin antipaludique, rapporte AIB. Mais seuls les enfants de moins de 5 mois sont éligibles pour ce vaccin. L’introduction du vaccin ne va pas couvrir en même temps tout le pays, les 27 districts sanitaires ayant été choisis sur les 70 que compte le pays, en fonction de l’incidence du paludisme.
Selon la Directrice de la prévention par les vaccinations, Dr Estelle Ouédraogo, une seconde phase est prévue pour les districts restants. En effet, la production du vaccin est limitée, réduisant en conséquence le nombre de doses prévues pour le Burkina passant du million à 878 000, a ajouté Dr Dramane Sawadogo. Quant à l’efficacité du vaccin antipaludique, Dr Ines Evelyne Da, responsable de l’ONG JHPIEGO, s’est voulue rassurante.
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Son efficacité a été éprouvée lors de la phase pilote au Kenya, au Malawi et au Ghana, où des études sérieuses ont été menées, a-t-elle indiqué. Toutefois, le secrétaire permanent de lutte contre le paludisme, Dr Christian Bernard Sidzabda Kompaoré, prévient que le vaccin antipaludique n’annule pas les autres stratégies de lutte contre le paludisme.
« C’est l’ensemble de ces stratégies qui feront que justement on pourra faire face à cette maladie qui ôte la vie à près de 4000 enfants au Burkina Faso », a-t-il souligné. Lui aussi est rassurant sur l’efficacité du vaccin. Les dispositions sont prises pour que les enfants éligibles reçoivent « 3 doses avant la saison de haute transmission », a ajouté le Dr Kompaoré.