Les États-Unis ont renoncé à mener des exercices militaires ainsi que des formations avec des pays africains, a rapporté le journal américain Washington Post. Ces pays parmi lesquels se trouve le Burkina-Faso, sont accusés de comportements anti-démocratiques ou de non-respect des droits de l’Homme.
Il est dans l’habitude des armées de différents pays d’organiser des exercices militaires conjoints entre elles. C’est souvent l’occasion pour les armées moins puissantes d’apprendre de leur homologues de pays qui sont des puissances militaires. Des exercices sont souvent organisés par les armées des USA avec des pays africains.
Annulation des exercices militaires
« Le Pentagone a brusquement abandonné ses projets de s’entrainer aux côtés des armées de plusieurs pays impliqués dans le renversement de gouvernements démocratiques ou accusés de violations des droits de l’Homme » a écrit le Washington Post.
Le Pentagone avait prévu des exercices militaires et partenariats avec des pays dont ceux auxquels la Maison-Blanche reproche des coups d’État et des crimes de guerre. Mais sous la pression, la défense américaine a fait marche arrière. Il s’agit notamment des critiques envers le gouvernement de Joe Biden pour son soutien à Israël malgré les pertes civiles à Gaza et sa campagne militaire au Yémen, précise le média.
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Des membres du parti démocrate aurait demandé au secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, de s’assurer que les troupes associées à des gouvernements issus de coup d’État ne participent pas aux exercices militaires dirigés par les USA. C’est ainsi que six pays africains ont été retirés du programme, à savoir, le Burkina-Faso, le Niger, le Mali, le Soudan, l’Érythée et l’Éthiopie.
« Ces exercices profitent surtout aux unités militaires américaines qui y participent, contribuant à assurer une coordination sans faille en cas de crise » s’est désolée la porte-parole du Pentagone, Lisa Lawrence, citée par le journal américain. Elle craint également qu’en l’absence d’interaction militaire américaine, ces pays se tournent vers d’autres pays pour « combler le vide ».