Dans son interview au journaliste Alain Foka ce mercredi 31 janvier, le président de la transition du Burkina, le capitaine Traoré, a tenu à rassurer les Burkinabè. « Je n’ai pas peur » a-t-il lancé au sujet de sa propre sécurité.
Depuis sa prise de pouvoir le 30 septembre 2022, le chef de l’État burkinabè a essuyé plusieurs tentatives de renversement. La dernière en date et quatrième signalée par les autorités, remonte à la mi-janvier. Toutes ces tentatives se sont soldées par un échec et des arrestations de personnalités militaires mais aussi civiles.
Le capitaine Traoré se veut rassurant
Lors de l’entretien, le journaliste Alain Foka a voulu connaitre l’état d’esprit de celui qui est aujourd’hui comparé à l’ancien président Thomas Sankara. « on sait comment ça s’est terminé » a lancé l’interviewer faisant référence à l’assassinat du Capitaine Sankara. Face à cette requête, le président de la transition s’est voulu rassurant.
Le Capitaine Traoré a reconnu que le peuple burkinabè qui le porte a aussi « cette phobie ». « Lorsqu’ils pensent à ça, ils ont toujours peur pour moi », a-t-il indiqué. Mais « pour ma personne, je n’ai pas peur. La peur nous ne la connaissons pas. Nous avons fait face à la mort plusieurs fois », a tranché le Capitaine Traoré.
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« Dieu a fait que nous soyons vivants » et on lui rend grâce s’est-il réjouit. Cependant, la prudence étant de mise, le président a révélé qu’ils « ont analysé le passé ». Ils se sont ainsi rendu compte que « sur certains volets, peut-être que le président Thomas Sankara a fait des erreurs ». C’est le cas lorsqu’il disait « laissez les amis trahir l’amitié, ce n’est pas à nous de trahir l’amitié ». Le Capitaine Traoré pense que cette phrase a emporté l’ancien président.
Aussi, lui et son équipe ont décidé de ne pas « commettre les mêmes erreurs, ça c’est sûr ». Le Capitaine Traoré partage le même avis que son idole qui disait en son temps, que l’impérialisme est un très mauvais élève ; lorsqu’il est chassé, il revient avec les mêmes méthodes. « Nous suivons, donc nous ne laisserons pas les mêmes erreurs se reproduire » a insisté le président de la transition, rassurant ainsi le peuple burkinabè qui fait montre d’une vigilance extrême pour protéger la vie de son choisi.