Le réseau Afrobaromètre a rendu public les résultats de sa nouvelle enquête d’opinion. Cette dernière a porté sur la perception qu’ont les africains sur leurs services de police, et il en ressort que la police du Burkina est la plus professionnelle des 39 pays africains, objet de l’enquête.
Afrobaromètre est le nom de l’étude régulière réalisée par un réseau de recherche panafricain, indépendant et non-partisan. Ces études du réseau consistent en des sondages de l’opinion publique sur des sujets économiques, politiques et sociaux à travers le continent africain.
Professionnalisme de la police du Burkina
Cette nouvelle enquête Afrobaromètre a porté sur 39 pays africains et a couvert la période de fin 2021 à mi-2023, selon nos confrères de Libreinfo. Les thématiques évoquées portent sur les questions de mauvaise conduite, de violence et de corruption des agents de police. Il ressort de l’enquête que seulement un tiers des Africains estime que leur police agit de manière professionnelle.
La majorité des avis de ce tiers est en faveur de la police du Burkina. Elle occupe la première place sur les 39 pays visés avec un taux de 58% devant la police du Maroc (57%), du Niger (55%), du Bénin (54%), du Mali (54%) et du Sénégal (50%). Sur l’ensemble des pays, la plupart des citoyens estiment qu’il est facile d’obtenir de l’assistance des agents, mais le plus souvent contre des pots-de-vin.
Lire Aussi : Tourisme au Burkina Faso : voici les innovations de la nouvelle loi
59% des citoyens du Faso ont estimé qu’en 2023, il leur a été facile de solliciter l’assistance de la police du Burkina. 78% d’entre eux considèrent qu’ils ont dû recourir à des pots-de-vin pour avoir de l’assistance et 70% ont indiqué qu’il faut payer pour éviter les ennuis avec la police. Malgré ces taux, la police du Burkina occupe la 7e place dans ce classement des dessous de table, où la police du Libéria occupe la première place, précise notre source.
En général, 42% des citoyens africains reprochent à leur police un usage excessif de la force dans leurs échanges avec les citoyens contre 28% qui estime qu’elle le fait « parfois ». C’est au Gabon que la généralisation des violences policières envers les populations, notamment lors des manifestations, est la plus répandue, avec un taux de 64%. S’en suivent le Sénégal (60%), le Kenya (57%) et l’Ouganda (57%). L’Ile Maurice (17%), le Cap Vert (17%) et les Seychelles (12%), présentent les plus faibles taux de violences policières contre les manifestants.