Le gouvernement burkinabè a fait savoir ce mercredi 7 février que le retrait du pays de la Cedeao est « irréversible ». Cette précision , faite à travers un communiqué du ministère des Affaires étrangères, vient couper court au débat créé par la note de l’organisation évoquant un délai d’un an à respecter avant que le retrait ne soit effectif.
Hier mardi, le Mali avait sorti un communiqué pour indiquer que le délai d’un an évoqué par la Communauté ouest-africaine, ne lui est pas applicable. Dans ce même ordre d’idée que le Burkina aussi apporte la précision pour éviter tout amalgame. Il est donc prévisible que le Niger emprunte la même voie, lui qui a aussi quitter la Cedeao, en compagnie de ses deux alliés de l’AES.
Caractère irréversible
Le gouvernement burkinabè, a réitéré sa « décision du retrait sans délai » de la CEDEAO. Tout comme son voisin malien, le pays des Hommes Intègres accuse l’Organisation ouest-africaine de « violation de ses propres textes ». Le ministère des Affaires étrangères a indiqué que « la Cedeao s’est inscrite dans le déni de son Traité révisé, foulant ainsi au pied les valeurs et principes sacro-saints qui fondent l’Organisation ».
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Les actes constitutifs de cette violation sont les sanctions prises par la Cedeao « en dehors de celles prévues par ses propres textes, avec une intention manifeste de détruire les économies des pays en transition », accuse le communiqué. En outre, le gouvernement burkinabè avance que l’Organisation a institué « des mesures de confinement économiques et financières contre ses propres membres ».
La conséquence de « ces graves manquements commis par la CEDEAO » est la remise « en cause (du) caractère contraignant des textes de la Communauté ». Aussi, le gouvernement burkinabè est-il fondé à se prévaloir du « droit légitime de ne pas être lié aux contraintes de délai », a précisé le communiqué du ministère des Affaires étrangères.