Le premier ministre burkinabè, Appolinaire kyelem de Tambela, a déclaré ce lundi à Ouagadougou que le retrait des Etats de l’Alliance des Etats du Sahel de la CEDEAO, n’est orienté ni contre aucune institution ni contre aucun Etat, mais vise à assurer la souveraineté des états et la sécurité des populations. C’était au cours d’une rencontre avec les acteurs du secteur privé.
En échange ce lundi avec les acteurs du secteur privé, le chef du gouvernement burkinabé a rassuré que le retrait des pays de l’AES de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’est orienté ni contre personne ni contre aucune institution ni contre aucun Etat ». Ce retrait vise à assurer « notre souveraineté et a assuré la sécurité et la prospérité des populations de notre espace » a-t-il soutenu, tout martelant : « nous serons répondre aux provocations d’où qu’elles viennent ».
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En rappel, le 28 janvier 2024 le Burkina Faso, le Mali et le Niger se sont retirés « sans délai » de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans un communiqué conjoint et par la suite notifié le caractère irréversible de cette décision.
Les griefs contre la CEDEAO
Les trois Etats ont créé en septembre 2023, l’Alliance des Etats du Sahel (AES) en vue de mutualiser leurs forces pour faire face au terrorisme. Pour Appolinaire kyelem de Tambela, ni l’union africaine ni la CEDEAO n’ont volé au secours de ces pays dont les concitoyens « tombaient affreusement » sous les balles des terroristes. « Elles n’ont versé aucune larme de compassion », a-t-il insisté. La seule préoccupation de ces organisations était de savoir la date fixée pour l’organisation des élections.
ESTELLE GUIRA