Le retrait du Burkina Faso de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a suscité des inquiétudes parmi les acteurs économiques du pays. Pour répondre à leurs préoccupations, le Premier ministre Apollinaire Kyelem de Tambela a rencontré les opérateurs économiques à Ouagadougou le lundi 12 février.
L’objectif de cette réunion était d’expliquer les raisons du retrait de la CEDEAO et de rassurer les acteurs économiques sur la préservation de leurs intérêts dans un contexte de réorganisation régionale. Cela souligne l’importance de maintenir la stabilité économique du Burkina Faso malgré les changements régionaux, afin de garantir un environnement propice aux affaires et à l’investissement.
Négociations bilatérales et réassurance des acteurs économiques
Lors de la rencontre avec les opérateurs économiques, le Premier ministre a souligné l’importance pour le Burkina Faso de négocier des accords bilatéraux avec les pays membres de la CEDEAO suite à son retrait de l’organisation régionale. Apollinaire Kyelem de Tambela a affirmé que ce retrait offrirait au Burkina Faso l’opportunité de réorganiser ses relations économiques en fonction de ses intérêts nationaux, tout en garantissant des accords équitables et mutuellement bénéfiques avec les pays partenaires.
Cette déclaration vise à apaiser les craintes des acteurs économiques quant à l’impact du retrait de la CEDEAO sur les relations commerciales et économiques du Burkina Faso avec ses voisins ouest-africains.
Mahamadi Savadogo, président de la chambre de commerce et d’industrie, a souligné l’importance de prendre en considération les préoccupations des entreprises qui pourraient subir les conséquences du retrait de la CEDEAO. Il a appelé à la mise en place de plans de résilience et de redéfinition des programmes économiques pour soutenir les secteurs les plus touchés. Une démarche qui reflète la volonté des acteurs économiques de trouver des solutions pragmatiques pour atténuer les effets négatifs potentiels du retrait de la CEDEAO sur l’économie burkinabè.
Burkina Faso : Collaboration entre le gouvernement et le secteur privé
Dans un souci de transparence et de collaboration, le Premier ministre a assuré aux acteurs économiques que son gouvernement n’entend pas mener ses actions sans les associer. Cette affirmation témoigne de la reconnaissance du rôle essentiel du secteur privé en tant que moteur de l’économie burkinabè.
Lire Aussi : Retrait du Burkina Faso de la CEDEAO : Les explications du premier ministre aux acteurs du secteur privé
Idrissa Nassa, président du conseil du patronat burkinabè, a également appelé le gouvernement à associer les représentants du secteur privé dans les négociations d’accords économiques avec les pays de la CEDEAO non membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Cette demande met en lumière l’importance de la collaboration entre le gouvernement et le secteur privé pour garantir des décisions économiques et commerciales éclairées et bénéfiques pour le Burkina Faso.