Dans la dynamique de régulation et de développement urbain, la ville de Bobo-Dioulasso se trouve confrontée à un défi majeur : le morcellement et la vente illégale d’espaces. Sous la houlette du Président de la délégation spéciale communale (PDS), Laurent Kontogom, une rencontre cruciale s’est tenue le mardi 20 février 2024 avec les acteurs de la promotion immobilière.
L’objectif était de mettre en garde contre les pratiques frauduleuses et les conséquences néfastes qui en découlent pour l’urbanisation de la ville. La réunion entre les autorités locales et les acteurs de la promotion immobilière à Bobo-Dioulasso a mis l’accent sur les défis majeurs auxquels est confrontée la ville en matière d’urbanisation et de développement. La lutte contre le morcellement illégal des espaces s’impose comme une priorité afin de préserver l’intégrité et le dynamisme urbain de la cité.
Bobo-Dioulasso : Les pratiques frauduleuses mises en lumière
La réunion convoquée par le PDS a permis de soulever un problème récurrent et préoccupant : le morcellement et la vente illicite d’espaces. Selon Laurent Kontogom, certains promoteurs immobiliers et individus se livrent à ces activités illégales, compromettant ainsi les efforts d’apurement foncier en cours.
Cette situation a conduit à la prolifération de nouveaux habitats spontanés, mettant en péril l’organisation urbaine de la ville et ses projets de développement. En effet, ces pratiques contreviennent à la nouvelle loi 008-2023/ALT régissant la promotion immobilière au Burkina Faso, rendant les agréments obsolètes.
Face à cette situation alarmante, les autorités locales envisagent des mesures fermes pour endiguer le phénomène. Laurent Kontogom a clairement énoncé que si les pratiques illicites perduraient, la commune n’hésiterait pas à recourir à des actions coercitives, en collaboration avec les forces de l’ordre. Il est ainsi question de remettre en état les espaces concernés, en retirant les bornes et les constructions éventuelles érigées illégalement.
Menaces et sensibilisation
« Cette rencontre vise à sensibiliser les indélicats. Mais si les pratiques persistent, la commune utilisera la méthode forte. Au demeurant, nous allons prendre les dispositions avec les forces publiques, pour aller mettre ces espaces en l’état », a signifié M. Kontogom. Cependant, avant d’en arriver là, la sensibilisation des acteurs concernés est privilégiée, dans l’espoir de faire comprendre les enjeux et les risques associés à ces pratiques illégales.
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Parallèlement, les promoteurs immobiliers ont exprimé leurs inquiétudes quant à la réticence de la population à acheter des maisons construites par des structures immobilières. Ils ont également souligné la présence de certains acteurs indésirables dans le secteur et ont plaidé en faveur d’un assainissement du domaine.
En réponse à ces préoccupations, il a été annoncé que l’Office national de contrôle d’aménagement et de constructions ouvrira prochainement une antenne à Bobo-Dioulasso, avec pour mission de surveiller et de réguler toutes les formes d’aménagements urbains et de constructions réalisées.