La Coalition pour la souveraineté sanitaire ( CO.SOU.SA) a, en conférence de presse ce samedi 9 mars à Bobo-Dioulasso, dénoncé les expérimentations de moustiques génétiquement modifiés, en cours au Burkina. La coalition a exigé un arrêt immédiat de ces expérimentation, a constaté l’AIB.
Dans le but d’éliminer le paludisme, un projet de modification génétique des moustiques est mis en œuvre au Burkina-Faso, sous le nom de Target Malaria. Il est mis en œuvre en collaboration avec l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS).
Non aux moustiques génétiquement modifiés
La conférence de presse de la coalition exhibait clairement le message « Stop à l’expérimentation des moustiques génétiquement modifiés. Nous ne sommes pas des cobayes ! ». La coalition exige l’arrêt immédiat des expérimentations mises en œuvre par le projet Target Malaria à Bobo-Dioulasso.
En lieu et place, la coalition demande la mise en place d’un moratoire sur les organismes génétiquement modifiés, ainsi que la promotion des pratiques agro écologiques, respectueuses de l’environnement, de la santé humaine et animale. Pour Nestor Podassé, porte-parole de la coalition, ces expérimentations n’ont nullement pour objectif de lutter contre le paludisme.
Pour lui, cette modification génétique de moustiques permettra plutôt « aux firmes internationales, notamment celles dirigées par Bill Gates, de mettre au point des biotechnologies dangereuses pour la souveraineté alimentaire et sanitaire des populations, notamment africaines ».
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Son point de vue est partagé par le président de l’association Terre à Vie, membre de la coalition. « C’est du terrorisme scientifique parce que si l’ennemi décide de nous faire du mal, il peut passer par les moustiques pour nous envoyer des maladies », a indiqué Ali Tapsoba de Goamma. Il s’oppose aux lâchés de moustiques modifiés et propose « la mise en place d’une bonne politique d’hygiène et d’assainissement » pour lutter contre le paludisme.