L’organisation syndicale des inspecteurs de l’enseignement primaire et de l’éducation non formelle (OS/IEPENF) du Burkina, ont organisé une conférence de presse ce mercredi à Ouagadougou. Au cœur de la conférence, la dénonciation d’une « injustice grave » que subissent des membres dans leur traitement salarial.
Le syndicat dénonce une situation qui existait avant l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré. Mais depuis l’arrivée au pouvoir des nouvelles autorités, leurs démarches pour voir leur situation améliorée n’ont pas trouver gain de cause. C’est pour cela qu’ils ont interpellé directement le président de la transition.
Aider les inspecteurs de l’enseignement
Selon les organisateurs de la conférence, la décision de l’État burkinabè le 27 janvier 2018, d’accorder un statut revalorisant au corps enseignant, certains corps de la fonction ont disparus. Ses membres notamment les Instituteurs Adjoints, Instituteurs Adjoints Certifiés, Instituteurs principaux entre autres ont été regroupés en un seul corps d’encadrement pédagogique.
Pour leur permettre de jouir des avantages du nouveau corps, un concours a été organisé à leur égard. Cependant, selon le syndicat des inspecteurs, cette bonne mesure a présenté des insuffisances. Parmi les fonctionnaires concernés, certains proches de la retraite, ont accepté retourner se faire former, car ils croyaient qu’il y aurait des mesures spéciales d’accompagnement, notamment le maintien de leurs indemnités pendant et après leur formation.
Selon le Secrétaire général de l’OS/IEPENF, Mohammadi Zoungrana, ces agents n’ont eu que des bourses d’études conformément à un nouveau décret, dont le montant est bien en deçà des indemnités dont ils bénéficiaient. Cette situation a compliqué la vie de ces agents dont bon nombre sont proches de leur retraite. Pour lui, le fait de ne prévoir aucune mesure spéciale pour les accompagner est une « insuffisance grave », occasionnait la diminution des salaires des bénéficiaires.
Cette situation fait qu’au lieu de jouir de leur promotion, ces derniers « deviennent plutôt des victimes de leur promotion ». Le syndicat des inspecteurs a aussi dénoncé le mode de reversement de ces agents dans leurs nouvelles catégories, qui s’est mal faite pour certains qui n’ont pas gardé leur grade et échelon et ont donc perdu leur ancienneté générale de service. Le syndicat a donc appelé le Chef de l’État à réparer cette « injustice ».