Le Burkina Faso a donné l’ordre à trois diplomates français de quitter son territoire pour cause « d’activités subversives ». Ces trois diplomates ont jusqu’à ce jeudi 18 avril pour quitter définitivement le sol burkinabè.
Gwenaïelle Habouzit et les conseillers politiques Guillaume Reisacher et Hervé Fournier, travailleurs à l’ambassade de France au Burkina Faso sont les trois diplomates français sommés de quitter le Burkina Faso. Accusés d’activités subversives, ils «sont priés de quitter le territoire du Burkina Faso dans les 48 heures», précise la note datée du 16 avril 2024.
La relation Burkina/France pas au beau fixe
Notons que ce n’est pas la première fois que le Burkina Faso qualifie un français de personna non grata de son territoire. Les relations entre Paris et Ouagadougou se sont considérablement dégradées depuis l’arrivée au pouvoir en septembre 2022 du capitaine Ibrahim Traoré, qui a fait de la souveraineté du pays le principe de sa gouvernance, remettant ainsi en cause la présence de l’ancien pays colonisateur.
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Le capitaine Ibrahim Traoré, a même dénoncé un accord militaire de 1961 avec la France et obtenu le retrait des troupes françaises.
Expulsion de plusieurs autres français avant les trois diplomates français
En rappelle, outre ces trois diplomates français, en décembre 2022, le gouvernement burkinabè avait expulsé deux Français qui travaillaient pour une société du pays, soupçonnés par les autorités d’être des espions. Le 1er décembre 2023, quatre fonctionnaires français, accusés d’être des agents du renseignement par Ouagadougou et des techniciens de maintenance informatique selon une source diplomatique française, avaient été incarcérés. Ils se trouvent aujourd’hui en résidence surveillée. L’ambassadeur de France à Ouagadougou, rappelé après le coup d’État, n’a pas été remplacé depuis.