Deux présumés cybercriminels ont été présentés ce 20 mai à la presse Ouagalaise par la Cellule de police technique et scientifique de la section de recherches de la troisième légion de gendarmerie. Des présumés cybercriminels qui étaient spécialisés dans l’escroquerie et l’arnaque via les réseaux sociaux.
Huit climatiseurs et cinq motos-scooters, le tout estimé à 9 165 000 francs CFA, c’est le butin saisi des mains de ces deux présumés cybercriminels.
Les modes d’opération présumés cybercriminels
Selon l’adjoint au chef de la Cellule de police technique et scientifique de la section de recherches de la troisième légion de gendarmerie, l’adjudant-chef Nestor Bado, les deux présumés cybercriminels opéraient avec des cartes SIM des compagnies de téléphonie mobile disponibles au Burkina. Des cartes SIM identifiées à l’aide de CNIB ramassées ou volées
« Une fois que les discussions sont concluantes avec leurs victimes (des commerçants d’articles), les malfrats passent commande et demandent un numéro de compte bancaire du commerçant pour effectuer le versement du montant de la marchandise », a expliqué l’adjudant-chef Nestor Bado.
L’adjudant-chef Bado, ajoute qu’après les différentes négociations, l’informaticien du groupe établit un faux bordereau de versement bancaire du montant conclu sur le compte de la victime. Un document qui sera ensuite scanné et envoyé sur le numéro WhatsApp de la victime à une heure où il lui est impossible de vérifier l’effectivité de la transaction sur son compte.
« Ensuite, les délinquants recrutent deux innocents chauffeurs de tricycles dont le premier est chargé de rentrer en contact avec la victime pour procéder à l’enlèvement de la marchandise et le deuxième de convoyer le butin à un lieu choisi par eux en attendant son écoulement final », renchérit l’adjudant-chef Nestor Bado.
Des victimes qui retrouvent le sourire
L’une des victimes des deux présumés cybercriminels, Léandre Bado, a félicité la promptitude de la gendarmerie à leur plainte.
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« Quand on a saisi la gendarmerie avec le dossier, en moins de quelques jours, elle a pu arrêter les malfrats », a déclaré la victime.
Les responsables de la cellule ont par ailleurs invité les citoyens à plus de collaboration avec les forces de défense et de sécurité en dénonçant tout cas suspect à travers le centre national de veille et d’alerte au 1010, la gendarmerie au 16, au 80.00.11.45 et la police au 17.
Il a aussi indiqué que les deux présumés cybercriminels seront présentés au Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Ouaga I pour répondre de leurs actes.
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