La légalisation du mariage traditionnel, est objet de réflexion au sein du gouvernement à annoncé le Ministre d’Etat en charge de la fonction publique, Bassolma Bazié, le 30 mai 2024 à Ouagadougou à l’occasion du mariage civil collectif organisé par l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM) au profit des énarques.
Organisé par l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM), ce mariage collectif aura permis à de nombreuses énarques de légaliser leurs situation matrimoniale. Le mariage civil étant le seul conforme à la loi au Burkina Faso garantissant des droits aux ayants des contractants en cas de tragédie.
De la légalisation du mariage traditionnel
Le mariage, qu’il soit civil, religieux ou coutumier ne devrait-il pas avoir le même poids devant les juridictions? A cette question, le Ministre d’Etat en charge de la fonction publique, Bassolma Bazié, répond si et s’en défend:
« Nous le disons parce que des moments dans la gestion administrative de la carrière de certains Burkinabè qui servent avec vaillance l’esprit de sacrifice de l’État. On se retrouve dans certaines situations des fois douloureuses et l’administration a des difficultés à s’en sortir tout simplement. Parce que l’intéressé n’a pas eu le temps ou probablement n’a pas voulu, l’occasion de concrétiser un acte qui permet de dire à la société qu’il vivait avec une personne ou deux autres personnes ».
Et pour y remédier, Bassolma Bazié, a assuré que des dispositions sont envisagées pour que la légalisation du mariage traditionnel, soit une réalité au pays des hommes intègres. « Le gouvernement est en train d’envisager voire même a déjà envisagé et est très bien avancé dans la relecture du Code des personnes et de la famille (CPF) de notre pays, pour faire en sorte que dans les années à venir, sans même avoir grands moyens, on peut devant les parents au village envoyer un représentant de l’État, ce qu’on appelle le PPS d’habitude, le formaliser et l’inscrire pour être reconnu officiellement comme un mariage pour tout le monde », a-t-il expliqué.
Cette légalisation du mariage traditionnel, s’inscrit dans cette logique gouvernementale de promouvoir un retour à la source et favoriser une adéquation avec les coutumes et les traditions.
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« Je ne peux pas comprendre que je vais mettre des enfants au monde. J’ai la soixantaine voire soixante-dix ans, j’ai deux femmes, trois femmes, quatre femmes et peut-être même parmi les magistrats qui, dans une situation donnée où on veut que je vienne me prononcer à la justice. J’arrive, on appelle mon nom et on dit célibataire. Célibataire et pourtant parmi ceux même qui veulent m’écouter, il y a mes enfants qui sont devenus des magistrats », s‘est-il offusqué.
Engagé et déterminé, le Ministre d’Etat en charge de la fonction publique, Bassolma Bazié, s‘est voulu rassurant quant à ce que la légalisation du mariage traditionnel soit une réalité au Burkina Faso.