Le Président de la délégation spéciale (PDS) de la ville de Ouagadougou, Maurice Konaté, a donné le top départ d’une campagne de sensibilisation sur l’occupation anarchique de la voie publique.
Cette campagne de sensibilisation a été initiée afin de lutter contre l’occupation anarchique de la voie publique, améliorer la visibilité des usagers de la route et fluidifier la circulation dans la ville de Ouagadougou.
Occupation anarchique de la voie publique un danger pour les citoyens
Des dires Président de la délégation spéciale (PDS) de la ville de Ouagadougou, Maurice Konaté: « Toute occupation non conforme à la règlementation constitue un danger potentiel pour la sécurité des personnes et de leurs biens et cela doit nous interpeller tous ». C’est donc pourquoi il est impérieux d’en finir avec dans la capitale burkinabè. Et ce sont les installations le long de l’avenue de la Dignité, au quartier Pissy, qui ont reçu la visite du 1er magistrat de la ville Maurice Konaté.
Sentiment mitigé des propriétaires des étales anarchiquement installés
Tout comme dans plusieurs autres quartiers de Ouagadougou, ou les artères sont encombrées par des installations anarchiques, l’occupation anarchique de la voie publique est aussi une réalité sur l’avenue de la Dignité, au quartier Pissy. Une triste réalité aux désagréments nombreux que reconnaissent certains auteurs à l’instar de Aboubacar Nacoulma, qui n’ont désormais que 10 jours pour se conformer à la réglementation. Face aux agents de l’ordre, ce dernier, conscient de la dangerosité de son acte s’est engagé à libérer l’emprise de la voie.
« On va travailler avant les dix jours-là. J’espère qu’à votre retour, vous allez voir qu’on a déjà avancé », a-t-il promis.
Contrairement à lui, d’autres commerçants brandissant leur ignorance justifient leur acte. Des arguments balayés du revers de la main par Maurice KONATE président de la délégation spéciale de Ouagadougou pour qui aucune raison ne saurait être valable pour mettre en danger sa vie, encore moins celle des autres. Maurice KONATE rappelait ainsi à l’ordre une restauratrice dont le local est installé sous un poteau électrique haute tension de la SONABEL (Société nationale burkinabè d’électricité).
10 jours de sensibilisation avant la phase de répression
Dans le cadre de cette lutte contre les occupations anarchiques de la voie publique à Ouagadougou, 10 jours, vont être consacrés à la phase de sensibilisation avant celle répressive a indiqué le PDS Maurice Konaté révélant: « C’est depuis 2023 que ça devait débuter. Mais nous avons demandé expressément à la hiérarchie de nous permettre d’aller jusqu’en 2024 ».
Lire Aussi : Burkina Faso: célébration conjointe des journées de l’environnement et de la lutte contre la désertification
Maurice KONATE a surtout salué le patriotisme de certains qui, ayant compris le bien fondé de l’interdiction des occupations anarchiques de la voie publique à Ouagadougou, ne se sont pas fait prier pour ramasser leurs étales.
Le président de la délégation spéciale de Ouagadougou Maurice KONATE a aussi rappelé la délibération fixant les conditions d’occupation de l’espace publique. Selon Joël Marie Nombré, chef de service de la recette à la trésorerie régionale du Centre, des normés établies par les services techniques municipaux :
« Quand on prend les emprises des voies, par exemple ici, nous sommes sur une voie goudronnée. L’emprise, ce sont les deux bornes séparées par la voie. Lorsque l’emprise est de 20 mètres, on peut autoriser une occupation de 2 mètres à partir du mur de la clôture. Lorsque c’est 30 mètres d’emprise, on peut autoriser 3 mètres ; 40 mètres, c’est 4 mètres ; 50 mètres, c’est 5 mètres. S’il y a un caniveau, l’installation est strictement interdite tout comme pour les installations sous les poteaux électriques à haute tension ».