Le gouvernement burkinabè s’est engagé à porter le taux d’électrification rurale à 50% d’ici 2028. Une étape importante de franchi dans sa volonté de réduire les disparités d’accès à l’électricité entre les zones urbaines et rurales avec l’adoption d’un décret portant réorganisation de l’électrification dans les centres ruraux du pays.
Un cadre juridique pour un développement structuré
Ce nouveau cadre juridique s’inscrit dans la volonté du gouvernement de rationaliser le secteur de l’électrification rurale et d’attirer des investissements massifs. Parmi les innovations majeures du décret figurent la suspension de la création de nouvelles coopératives d’électricité sans concession et l’octroi de concessions au secteur privé professionnel pour un déploiement d’infrastructures en zones rurales.
Vers une professionnalisation du secteur
L’objectif est clair : confier l’électrification rurale à des acteurs professionnels dotés des capacités et du savoir-faire nécessaires pour assurer une couverture efficace et durable. Cette approche permettra de garantir la qualité des services et de répondre aux besoins croissants des populations rurales en matière d’accès à l’électricité.
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Coopératives défaillantes : passage à la SONABEL
Le décret prévoit également des mesures pour rationaliser la gestion des coopératives d’électricité existantes. Celles qui ne disposent pas de concessions nécessaires ou qui font preuve d’une mauvaise gestion verront leurs localités transférées à la Société Nationale d’Electricité du Burkina (SONABEL). Cette disposition vise à garantir la continuité du service et à éviter les situations de délestages préjudiciables aux populations.
50% d’électrification rurale d’ici 2028 un cap ambitieux mais réalisable
Avec la mise en œuvre de ce nouveau cadre juridique et des mesures qui l’accompagnent, le Burkina Faso se dote d’une feuille de route claire pour atteindre l’objectif ambitieux de 50% d’électrification rurale d’ici 2028. L’engagement du gouvernement et la professionnalisation du secteur constituent des atouts majeurs pour relever ce défi et contribuer ainsi au développement socio-économique des zones rurales du pays.
Carol SAWADOGO, stagiaire