Le Burkina Faso dans sa politique de développement a adopté une Stratégie Nationale des Travaux à Haute Intensité de Main-d’Œuvre (SN-THIMO). Cette approche novatrice vise à améliorer les conditions de vie des populations en misant sur la réalisation d’infrastructures de base par la mobilisation de la main-d’œuvre locale.
Les travaux à haute intensité de main-d’œuvre (THIMO) consistent à réaliser des projets d’infrastructures en utilisant principalement la main-d’œuvre locale. Cette approche permet non seulement de construire des routes, des ponts et d’autres ouvrages essentiels, mais aussi de renforcer les compétences de la population et de stimuler l’économie locale.
La SN-THIMO un outil au service du développement communautaire
La SN-THIMO répond à plusieurs enjeux : remédier au manque de coordination dans la mise en œuvre des projets THIMO, renforcer les capacités des acteurs locaux, et assurer un meilleur suivi et évaluation des réalisations. En définissant un cadre clair et des principes directeurs, cette stratégie vise à faire des travaux THIMO un véritable levier de développement communautaire.
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« Cette stratégie est un outil qui va être un référentiel pour tous les acteurs qui interviennent dans le domaine », a souligné Moumouni Ilboudo, secrétaire permanent des travaux routiers HIMO. Il a précisé que la SN-THIMO prévoit notamment l’élaboration de manuels de procédures, de modules de formation et la mise en place d’actions de plaidoyer auprès des bailleurs de fonds.
Une approche participative et inclusive
L’une des forces de l’approche THIMO est sa dimension participative. En impliquant les populations locales dès la conception des projets, il est possible de s’assurer que les infrastructures répondent à leurs besoins réels et renforcent leur sentiment d’appropriation. De plus, en privilégiant l’emploi de la main-d’œuvre locale, les projets THIMO contribuent à réduire la pauvreté et à renforcer le tissu social.
« Cette approche permet de responsabiliser les acteurs à la base, mais aussi d’apporter des revenus aux populations locales », a expliqué Jeanine Aïcha Tchiombiano/Yara, chargée de programme gouvernance à la coopération suisse.
Un engagement fort des autorités et des partenaires
Le gouvernement burkinabè, en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, est déterminé à mettre en œuvre cette stratégie. Sy Assétou Traoré/Barry, gouverneur de la région du Plateau Central, a appelé tous les acteurs à s’engager pleinement dans cette démarche : « Cette stratégie apportera sans nul doute, une contribution à l’atteinte des résultats attendus en termes de développement de notre très cher pays le Burkina Faso ».
Carol SAWADOGO Stagiaire