Dans une opération conjointe, la Direction Générale des Services Vétérinaires et la Police Municipale ont réussi à démanteler un réseau de vente illégale de médicaments vétérinaires. Le présumé auteur est accusé d’avoir écoulé sur le marché des produits non homologués, mettant en danger la santé des animaux.
Les produits de cette vente illégale de médicaments vétérinaires, étaient importés depuis un pays voisin et vendus en ligne au Burkina Faso. Suite à des enquêtes conduites par la Police municipale de la ville de Ouagadougou, le contrevenant a été appréhendé et 108 sachets de médicaments d’une valeur d’environ 300 000 francs CFA ont été saisis.
La vente illégale de médicaments vétérinaires, interdite au BF
L’enquête lancée par la police et les services vétérinaires, il y a plusieurs mois suite à des plaintes émanant de professionnels du secteur, a permis de remonter la piste jusqu’au principal suspect.
Les autorités ont saisi une importante quantité de médicaments vétérinaires, dont certains étaient périmés ou contrefaits. Aux dires du mis en cause, il exerçait cette activité depuis le mois d’avril 2024 et est à sa deuxième commande. Il prétend ignorer l’existence d’une loi interdisant la vente illégale de médicaments vétérinaires.
Plusieurs chefs d’accusation dont la vente de médicaments vétérinaires contrefait pèsent sur le mis en cause
Selon la police et les services vétérinaires, le présumé auteur opérait sans aucune autorisation légale, contournant ainsi les contrôles sanitaires stricts imposés par la législation en vigueur.
Les services vétérinaires rappellent que la vente et la distribution de médicaments doivent répondre à des normes rigoureuses pour garantir leur innocuité.
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Aussi selon le Dr Rimibtiri SEGDA, chef de service du médicament et de la profession vétérinaire, il est reproché au présumé auteur, l’importation, la détention, la publicité et la vente de médicaments vétérinaires contrefaits.
« Ce sont des médicaments non homologués dont nous ignorons le principe actif. L’utilisation de ces médicaments pourrait affecter la santé animale et celle humaine », a-t-il souligné.
Un appel à la vigilance
Le mis en cause répondra de ses actes devant les autorités compétentes des dires de la police municipale. Les autorités encouragent la population à rester vigilante et à signaler tout comportement suspect pour éviter de nouveaux incidents de ce genre.
Le Dr Rimibtiri SEGDA, chef de service du médicament et de la profession vétérinaire, a rappelé que selon le code de santé animale et de santé publique vétérinaire, seuls les pharmaciens titulaires d’une officine, les docteurs vétérinaires ou des groupements de vétérinaires, sont autorisés à détenir et à vendre des produits vétérinaires. Il a ajouté que la publicité sur ces médicaments est strictement interdite.
La Direction Générale des Services Vétérinaires réitère son engagement à protéger la santé animale et à combattre toute forme de trafic illégal, en collaboration étroite avec les forces de l’ordre.
AMINA KABO DJARMAH, stagiaire