Le 22 août 2024, des centaines de « Wayiyans » ont manifesté à Ouagadougou pour exprimer leur mécontentement face à la position de l’intersyndicale des magistrats.
Le Burkina Faso traverse une période de fortes turbulences politiques et sécuritaires. Face à la menace terroriste, le gouvernement a instauré un état d’urgence et fait appel à une mobilisation générale de la population.
C’est dans ce contexte tendu que des tensions sont apparues entre les partisans du pouvoir en place, les « Wayiyans », et une partie de la magistrature. Au cours de leur manifestation, ces derniers ont dénoncé la posture des magistrats face à la réquisition de leurs collègues pour soutenir les opérations militaires au front.
Les revendications des manifestants « Wayiyans »
Les « Wayiyans », accusent les magistrats de ne pas faire preuve de patriotisme en refusant de répondre à l’appel de la nation. Ils ont également dénoncé les critiques émises par certaines ONG internationales à l’encontre des forces de défense et de sécurité, appelant la justice burkinabè à se saisir de ces accusations.
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Une justice sous pression
Les « Wayiyans » ont remis une déclaration au Tribunal de grande instance de Ouagadougou, demandant au Conseil supérieur de la magistrature de rétablir la confiance du peuple dans la justice. Ils ont également appelé les magistrats réticents à rejoindre l’effort de guerre. Cette manifestation témoigne d’une pression croissante sur la justice burkinabè, appelée à arbitrer dans un contexte de crise profonde.
Les enjeux de cette crise
Les tensions entre les « Wayiyans » et les magistrats mettent en lumière les enjeux de la mobilisation nationale face à la menace terroriste. La question de la place de la justice dans un contexte d’exception est au cœur des débats. La capacité des institutions à faire face à ces défis et à préserver l’État de droit est désormais mise à l’épreuve.
Carol SAWADOGO Stagiaire