Le Burkina Faso vient, de par l’acquisition de deux mines de Boungou et de Wahgnion, franchir une étape décisive dans sa politique minière. En effet, le lundi 26 août 2024, le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Aboubakar NACANABO, et les représentants des sociétés minières, Lilium mining et Endeavour mining, ont procédé ce lundi 26 août 2024, à une signature de conventions. Cela afin de mettre fin au différend qui opposait les deux sociétés minières, concernant la transaction sur les mines de Boungou et de Wahgnion, et à l’Etat burkinabè, d’acquérir lesdites mines.
Plusieurs facteurs ont motivé cette acquisition de deux mines par l’Etat burkinabè. Tout d’abord, il s’agit d’une volonté affirmée de l’État de reprendre en main l’exploitation de ses ressources naturelles du pays, afin de mieux en contrôler les revenus et d’en faire bénéficier davantage les populations locales.
Ensuite, cette acquisition de deux mines s’inscrit dans un contexte de réaffirmation de la souveraineté nationale et d’une volonté de renforcer l’économie nationale.
Environ 90 millions de dollars américains investis dans cette acquisition de deux mines
Pour mener à bien cette opération d’acquisition de deux mines, l’État burkinabè a négocié des accords avec les anciennes sociétés exploitantes, Endeavour Mining et Lilium Mining. Ces accords prévoient le versement d’une somme globale d’environ 90 millions de dollars américains, composée d’un paiement initial et de redevances sur une partie de la production future.
Les enjeux pour le Burkina Faso
L’acquisition des deux mines présente de nombreux enjeux pour le Burkina Faso. Les revenus générés par l’exploitation de ces mines devraient contribuer à renforcer les finances publiques et à financer des projets de développement.
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L’État s’est engagé à maintenir les emplois existants et à éventuellement en créer de nouveaux dans le secteur minier. Cette acquisition de mines offre aussi l’opportunité de mettre en place une gestion plus transparente et plus équitable des ressources minières.
Le gouvernement burkinabè devra veiller à ce que l’exploitation de ces mines se fasse dans le respect de l’environnement et des communautés locales.
Les défis à relever
Si cette acquisition de deux mines par l’État Burkinabé est une décision courageuse, elle soulève également de nombreux défis. Le gouvernement devra notamment assurer la prise en main de ces mines qui nécessite une organisation rigoureuse et des compétences spécifiques.
Pour développer le secteur minier, il sera nécessaire de continuer à attirer les investisseurs étrangers. La gestion des ressources minières est un terrain propice à la corruption, il est donc essentiel de mettre en place des mécanismes de contrôle efficaces.
Carol SAWADOGO, Stagiaire