Dans le domaine de la récupération des métaux précieux, le Pr Moussa Bougouma, coordonnateur du Centre d’expertise pour la récupération et la valorisation des métaux (CERVAM), a récemment affirmé que les composants électriques et électroniques sont un potentiel inexploité car contenant bien plus d’or que le minerai brut. Selon lui, il suffit de 800 tonnes de déchets d’équipements électriques pour extraire 1 kg d’or, contre 240 000 tonnes de minerai traditionnel pour obtenir la même quantité.
Les composants tels que les barrettes de mémoire RAM, les processeurs, les cartes mères d’ordinateurs ou encore les cartes de téléphones portables sont particulièrement riches en métaux précieux.
Le Pr le Pr Moussa Bougouma, coordonnateur du Centre d’expertise pour la récupération et la valorisation des métaux (CERVAM), affirme que ces équipements contiennent jusqu’à 80 % plus de métaux précieux que les minerais extraits des mines. Ce constat montre que les appareils électroniques usagés, souvent perçus comme des déchets, représentent en réalité une source importante de richesse.
La récupération des métaux précieux, un enjeu économique et environnemental majeur
Au-delà des gains économiques potentiels, la récupération des métaux précieux contenus dans les déchets électroniques présente des avantages écologiques considérables. Le Pr Bougouma souligne que la récupération des métaux précieux à partir des équipements électroniques permettrait de réduire l’impact environnemental des activités minières traditionnelles. En exploitant ces ressources, on pourrait également limiter les effets néfastes sur la santé des populations exposées aux polluants issus de l’extraction minière.
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La récupération des métaux précieux, un secteur sous-exploité au Burkina Faso
Malgré ce potentiel, le secteur de la récupération des métaux précieux à partir des déchets électroniques reste largement inexploité au Burkina Faso. Le Pr Bougouma déplore que la plupart des acheteurs locaux exportent ces équipements vers l’Europe et d’autres pays, privant ainsi le Burkina Faso des bénéfices économiques associés à cette activité.
Le besoin de soutien pour le développement de la filière
Le CERVAM dispose des compétences et de l’expertise nécessaires pour récupérer et valoriser ces métaux précieux. Cependant, le Pr Bougouma insiste sur le besoin de soutien pour développer cette filière au Burkina Faso. Il appelle ainsi les acteurs du secteur minier et les autorités locales à s’intéresser davantage à cette opportunité économique et environnementale.
Carol SAWADOGO, Stagiaire