Le gouvernement burkinabè a adopté le jeudi, lors du conseil des ministres, un projet de loi pour désengorger les prisons du pays. Celui-ci vise à remplacer certaines peines privatives de liberté par des travaux d’intérêt général, une mesure destinée à alléger la surpopulation carcérale et offrir des alternatives aux sanctions pénales traditionnelles.
La surpopulation dans les établissements pénitentiaires est un problème croissant au Burkina Faso, entravant les conditions de détention et limitant les efforts de réinsertion des détenus.
Un projet de loi pour désengorger les prisons
Face à cette situation, le gouvernement veut désengorger les prisons, en permettant aux condamnés pour des délits mineurs de s’acquitter de leurs dettes envers la société par des travaux d’intérêt général, tout en évitant l’emprisonnement.
« Nos prisons sont aujourd’hui pleines de personnes condamnées pour X raisons cette surpopulation carcérale peut être utilisée à d’autres fins (…). La peine de travail d’intérêt général vise effectivement à résoudre ce problème parce qu’elle sera prononcée en remplacement de l’emprisonnement systématique » a indiqué le ministre en charge de la justice, Edasso Rodrigue Bayala, à la sortie du conseil des ministres.
Des peines alternatives pour une meilleure réinsertion sociale
Le gouvernement veut désengorger les prisons, pour favoriser la réinsertion sociale des condamnés. Les travaux d’intérêt général pourraient inclure des missions communautaires, des projets d’entretien urbain, ou encore des actions en faveur des infrastructures publiques.
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Le gouvernement est convaincu que cette approche, qui mise sur la responsabilisation des délinquants, contribuera également à une baisse de la récidive.
Une solution envisagée par le gouvernement
Le projet de désengorger les prisons, sera soumis à l’assemblée nationale dans les prochaines semaines, marque une avancée significative dans les efforts du Burkina Faso pour réformer son système pénal.
Le président Ibrahim Traoré avait réaffirmé à plusieurs reprises, sa volonté de réformer le système carcéral pour employer certains détenus dans les secteurs de production tels que l’agriculture et les infrastructures.
AMINA KABO DJARMAH, Stagiaire