Du 20 au 25 janvier 2025, un atelier sur la santé mentale et le soutien psychosocial (SMSPS) se déroule à Ouagadougou. Organisé par l’UNESCO avec le soutien du gouvernement japonais Cet événement vise à intégrer des activités de santé mentale dans le système éducatif burkinabè. Cinquante acteurs de l’éducation, notamment des enseignants et responsables d’établissements, participent à cette formation.
Un contexte marqué par des crises multiples
Selon Ibrahima Sanon, secrétaire général du MEBAPLN, l’atelier se tient dans un contexte difficile marqué par des crises sécuritaires, des inégalités socio-économiques et les impacts du changement climatique. Ces facteurs perturbent gravement les environnements d’apprentissage, exposant les écoles à des problèmes comme la violence, la stigmatisation et le manque de ressources.
Lire Aussi : Le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo échange avec la Belgique
« Garantir un cadre sûr et propice est primordial pour le bien-être des enfants et pour leur santé mentale », a-t-il déclaré.
Le renforcement des capacités des acteurs de l’éducation est essentiel pour promouvoir le bien-être des élèves. Ibrahima Sanon insiste sur la nécessité d’équiper les enseignants de compétences leur permettant de gérer des environnements diversifiés, axés sur les besoins psychologiques et la santé mentale des apprenants.
La santé mentale : un pilier éducatif
Pour Marcel Guigma, Directeur Général de la Qualité de l’Education Préscolaire et Primaire, la santé mentale est fondamentale. Il souligne que l’éducation ne se limite pas à l’enseignement académique, mais inclut aussi le développement émotionnel des élèves.
« Ce programme contribue à un système éducatif durable et inclusif, où la santé mentale joue un rôle clé », a-t-il ajouté.
Cet atelier se veut une plateforme de partage d’expériences et de bonnes pratiques pour renforcer le tissu éducatif du Burkina Faso, tout en plaçant la santé mentale au cœur des priorités éducatives.
Un soutien international pour l’éducation
L’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Nagashima Jun, a rappelé que ce programme s’inscrit dans un projet financé par son pays pour maintenir la continuité éducative en période de crise.
« Les enseignants sont des piliers de la résilience, et cette résilience passe aussi par une santé mentale robuste », a-t-il affirmé, tout en encourageant les participants à tirer le meilleur de cette formation.
Carol SAWADOGO