L’opération spéciale casiers vides, initiée par le Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga I, a marqué une étape importante dans la réforme de la justice au Burkina Faso.
Cette initiative, qui s’est déroulée du 20 au 30 janvier 2025, avait pour objectif de traiter 2000 dossiers pénaux en souffrance afin de désengorger le tribunal et de rapprocher la justice des citoyens.
La pérennisation de l’opération et l’extension à d’autres tribunaux
Face à l’engouement suscité par l’opération casiers vides, les acteurs judiciaires ont décidé de la pérenniser. Des audiences dans les arrondissements seront organisées régulièrement afin de résorber définitivement le passif de dossiers en attente et de garantir un meilleur accès à la justice pour tous. L’opération a vocation à s’étendre à d’autres tribunaux du Burkina Faso, notamment ceux de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.
Lire Aussi : Marché de Sankariaré : une renaissance après l’incendie
Le bilan de l’opération casiers vides est éloquent : 4052 dossiers ont été traités en seulement dix jours, soit le double de l’objectif initial. Parmi ces dossiers, 1682 ont été jugés, 2100 classés sans suite et 270 renvoyés au TGI Ouaga II. Ce succès est le fruit de la mobilisation des acteurs judiciaires, de la tenue d’audiences délocalisées dans les arrondissements et au Conseil économique et social (CES), ainsi que de l’utilisation de juges uniques.
Casiers vides, une nouvelle ère pour la justice burkinabè
L’opération casiers vides marque une nouvelle ère pour la justice burkinabè. Elle témoigne de la volonté des acteurs judiciaires, à l’instar du Garde des Sceaux Me Edasso Rodrigue Bayala, de rendre la justice plus efficace, plus accessible et plus proche des citoyens. Cette initiative constitue une avancée significative dans la consolidation de l’État de droit et la promotion de la justice pour tous.
Les audiences délocalisées ont été un élément clé de la réussite de l’opération casiers vides. Elles ont permis de rapprocher la justice des citoyens, en particulier ceux qui résident en dehors de Ouagadougou. Cette initiative a également facilité l’accès à la justice pour les personnes âgées ou à mobilité réduite.
Il convient de saluer l’engagement et le professionnalisme des acteurs judiciaires qui ont rendu possible cette opération exceptionnelle. Leur dévouement a permis de redonner confiance aux citoyens dans la justice de leur pays.
Carol SAWADOGO