Dans le cadre du FESPACO 2025, le film « Diya entre justice et tradition » a été projeté le lundi 24 février 2025 au Ciné Burkina, offrant aux festivaliers une immersion profonde dans les traditions tchadiennes . Ce long métrage de 95 minutes, en compétition officielle, a suscité un vif intérêt, bien que son réalisateur, Adoumbaye Ronainou Achille, n’ait pu être présent.
L’histoire parle de Dane, un chauffeur travaillant pour une ONG, dont la vie bascule lorsqu’il renverse accidentellement un écolier. Ce tragique incident entraîne une descente aux enfers de la prison au licenciement, du surendettement à la ruine de sa famille, Diya le prix du sang explore les répercussions profondes d’un événement qui bouleverse une existence.

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Une exploration poignante des coutumes tchadiennes
L’absence du cinéaste n’a en rien diminué l’enthousiasme des cinéphiles, qui ont salué la qualité́ narrative et la profondeur des thèmes abordés. Le FESPACO 2025 continue ainsi de mettre en lumière des œuvres qui interrogent les liens entre justice moderne et traditions ancestrales.
Cette projection s’inscrit dans la riche programmation du FESPACO 2025, qui célèbre le cinéma africain sous le thème Cinémas d’Afrique et identités culturelles. Avec 235 films en compétition provenant de 48 pays, le festival offre une plateforme unique pour les cinéastes du continent et de la diaspora. Le Tchad, pays d’origine d’Adoumbaye Ronainou Achille, est d’ailleurs l’invité d’honneur de cette édition.
Le prix du sang
Le titre du film, Diya, fait référence à une pratique ancestrale encore en vigueur au Tchad et dans plusieurs sociétés sahéliennes : le “prix du sang”. Il s’agit d’une compensation financière versée par l’auteur ou la famille d’un homicide volontaire ou involontaire à celle de la victime afin d’éviter des représailles et de rétablir une forme de justice sociale.
Les projections au FESPACO 2025, se poursuivront tout au long de la semaine, avec des débats et des rencontres prévues pour approfondir les thématiques abordées dans les films présentés. Le FESPACO 2025 confirme ainsi son rôle central dans la promotion et la diffusion du cinéma africain.
AMINA KABO DJERMAH