L’ABNORM, l’Agence burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité, a organisé le mercredi 2 avril 2025, un atelier d’information et de sensibilisation à Bobo-Dioulasso, à l’intention des producteurs d’huile alimentaire de la ville de Sya.
L’objectif principal de cette rencontre était d’échanger sur les bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication, ainsi que de souligner l’importance de la certification de l’huile alimentaire et des procédures nécessaires pour obtenir l’autorisation de mise à la consommation.
L’ABNORM éclaircit les procédures d’autorisation et les normes de certification
Au cœur de cet atelier initié par l’ABNORM, deux communications majeures ont rythmé la journée. La première a porté sur les étapes à suivre pour l’obtention de l’autorisation de mise à la consommation. Selon Habraham Somda, directeur général de l’ABNORM, cette autorisation est indispensable pour les huiliers avant de pouvoir proposer leurs produits aux consommateurs après la production.
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La seconde communication s’est concentrée sur la normalisation et la certification de l’huile alimentaire, mettant en lumière les normes rigoureuses à respecter tant au niveau de la production que de la commercialisation. Habraham Somda a insisté sur la nécessité pour les producteurs de s’orienter vers la certification, véritable gage de reconnaissance sur la scène internationale. Il a tenu à rassurer les huiliers quant à leur engagement dans un processus d’amélioration continue, précisant que toutes les demandes d’autorisation de mise à la consommation reçues par l’ABNORM à ce jour ont été validées.
Des avantages multiples pour les producteurs et les consommateurs
L’ABNORM a mis en avant les nombreux avantages découlant de cette démarche, tant pour les producteurs d’huile alimentaire que pour les consommateurs. Ces derniers bénéficieront d’une huile de meilleure qualité, répondant à des normes établies. Quant aux producteurs, la certification leur ouvrira les portes de l’exportation à travers le continent africain, notamment grâce à l’existence de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Cette perspective de développement économique a été particulièrement bien accueillie par les participants.
La forte mobilisation des acteurs des huileries de Bobo-Dioulasso à cet atelier organisé par l’ABNORM témoigne de l’importance qu’ils accordent à ces questions. Pour Sory Sanogo, président du conseil d’administration (PCA) de la Grappe Huilerie de Bobo-Dioulasso, l’huile est un produit de grande consommation, et garantir sa qualité est une nécessité impérieuse pour la santé publique. Sory Sanogo a également exprimé sa conviction que sans l’accompagnement de l’ABNORM, les producteurs locaux ne pourraient pas faire face à la concurrence des autres pays africains dans le cadre de la ZLECAf.
À travers cette initiative, l’ ABNORM réaffirme son engagement à couvrir tous les secteurs prioritaires du Burkina Faso en matière de normalisation. Outre l’alimentation, l’agence travaille également sur les normes dans les domaines de l’électrotechnique, de l’environnement, du bâtiment et du génie civil, contribuant ainsi au développement économique et à l’amélioration de la qualité de vie des populations.
CAROL SAWADOGO