Les experts des ministères chargés du Commerce de la Confédération des États du Sahel (AES) se réunissent à Ouagadougou du 8 au 9 avril 2025.
L’initiative fait suite à une première réunion des ministres en charge de l’Industrie et du Commerce de la Confédération, qui s’est tenue le 11 octobre 2024 à Bamako, au Mali.
Suivi des recommandations de Bamako
Lors de leur précédente rencontre à Bamako, les ministres avaient formulé plusieurs recommandations pour une mise en œuvre harmonieuse des accords de l’AES. Parmi celles-ci figuraient l’harmonisation des politiques et des stratégies commerciales.
Cela inclut notamment l’adoption d’un code des investissements unifié et l’élaboration de documents relatifs au commerce et au transit au sein de l’Alliance des États du Sahel. Une autre recommandation importante était l’élaboration d’un chronogramme détaillé précisant les mesures nécessaires pour la concrétisation de ces objectifs.
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La rencontre actuelle des experts à Ouagadougou a pour objectif principal de définir des modalités concrètes de mise en œuvre de ces différentes recommandations. Allasane Ouédraogo, Secrétaire général du ministère chargé de l’Industrie et du Commerce du Burkina Faso, a souligné l’importance des recommandations issues des travaux de Bamako pour l’espace commun de l’AES.
Il a précisé que ces recommandations visent non seulement à harmoniser le cadre des affaires, mais aussi et surtout à faciliter les échanges commerciaux et à renforcer la coopération régionale entre les acteurs du secteur privé.
Priorités et défis de l’intégration régionale
Les discussions entre les experts portent principalement sur plusieurs axes stratégiques. Parmi ceux-ci figurent les actions prioritaires permettant de renforcer l’intégration régionale au sein de l’AES. Les participants se penchent également sur les défis à relever pour améliorer la libre circulation des biens et des personnes entre les États membres.
Un autre point des discussions concerne les mécanismes de financement à mettre en place pour soutenir les secteurs économiques stratégiques de la Confédération. L’objectif est également de faciliter la transition progressive vers une zone de libre-échange au sein de l’AES.
Enfin, les experts examinent la contribution essentielle du secteur privé aux actions de développement commercial et industriel de la Confédération. La création d’un Fonds souverain AES, recommandé lors de la réunion de Bamako, sera sans aucun doute un élément central de ces discussions sur le financement.
CAROL SAWADOGO