Les membres du Comité national multisectoriel pour l’élimination du paludisme (CONAMEP) ont bénéficié d’une formation nationale d’orientation à Bobo-Dioulasso, le jeudi 24 avril 2025.
Dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, le Secrétariat permanent pour l’élimination du paludisme (SP/Palu) a organisé cet atelier, afin de renforcer leur engagement et leurs stratégies dans la lutte contre cette maladie endémique au Burkina Faso.
Une réflexion collective pour vaincre le paludisme
L’objectif principal de cet atelier était de permettre aux membres du CONAMEP et aux autres acteurs impliqués de réfléchir conjointement sur les meilleures approches pour éradiquer le paludisme au Burkina Faso. Les discussions ont porté sur l’état actuel du paludisme dans le pays et sur l’identification des actions prioritaires à mettre en œuvre.
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L’atelier a également été l’occasion de procéder à la validation de la feuille de route de la déclaration de Yaoundé, un engagement continental pour intensifier les efforts d’élimination du paludisme.
Selon le Dr Sidzabda Christian Bernard Kompaoré, secrétaire permanent du SP/Palu, le paludisme n’est pas uniquement un problème de santé publique. Il a souligné la nécessité d’une collaboration intersectorielle au sein du CONAMEP pour s’attaquer aux causes profondes de la maladie et prévenir de nouvelles infections.
L’OMS alerte et soutient les efforts du Burkina Faso
Laurent Moyenga, représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a présenté des données préoccupantes lors de cet atelier. Selon le dernier rapport de l’OMS datant de 2023, le nombre de cas de paludisme a atteint 263 millions, soit une augmentation de 11 millions par rapport à l’année précédente.
Le nombre de décès liés au paludisme s’élève quant à lui à 597 000, dont 95 % survenus dans la région africaine. Face à cette tendance alarmante, il a souligné la nécessité d’intensifier les actions et a assuré le CONAMEP du soutien continu de l’OMS et de l’ensemble des partenaires techniques et financiers dans les efforts du Burkina Faso pour lutter contre et éliminer cette maladie.
Assétou Barry/Traoré, gouverneure du Plateau-central et représentante du ministre chargé de la santé, a salué l’organisation de cet atelier. Elle a rappelé l’engagement pris lors de la rencontre de Yaoundé au Cameroun pour une mutualisation des efforts contre le paludisme.
Elle a également appuyé l’idée que la réponse au paludisme ne doit pas être uniquement médicale. Elle souligne le rôle important de l’assainissement de l’environnement et de la destruction des gîtes larvaires, tant en milieu urbain que rural, comme mesures préventives essentielles.
CAROL SAWADOGO