Depuis le 6 mai 2024, le Burkina Faso s’est doté d’une nouvelle journée nationale : la Journée des coutumes et traditions, célébrée chaque 15 mai.
Instituée par décret présidentiel, cette date vise à valoriser le riche patrimoine culturel et spirituel du pays, notamment les pratiques liées au culte ancestral.
Une reconnaissance officielle des pratiques ancestrales
La Journée des coutumes et traditions est avant tout un acte symbolique fort, qui marque une reconnaissance officielle des croyances traditionnelles longtemps marginalisées. Elle offre désormais aux adeptes de la religion traditionnelle un cadre solennel et national pour honorer leurs rites, coutumes et valeurs spirituelles transmises de génération en génération.
L’un des objectifs majeurs de cette journée est de réaffirmer la laïcité de l’État, principe fondamental de la Constitution burkinabè. En instituant la Journée des coutumes et traditions, le Burkina Faso réaffirme sa neutralité face aux religions, tout en reconnaissant officiellement les diverses expressions spirituelles présentes sur son territoire, y compris les croyances traditionnelles.
Un espace de valorisation et de partage culturel
La Journée des coutumes et traditions ambitionne également d’être un espace d’échanges culturels. Elle vise à promouvoir les valeurs ancestrales telles que le respect des anciens, la solidarité communautaire, la protection de la nature ou encore la transmission des savoirs oraux.
Cette journée a pour vocation de susciter une communion fraternelle entre les adeptes de la religion traditionnelle et l’ensemble de la population. À travers diverses activités culturelles, cérémonies rituelles et moments de partage, la Journée des coutumes et traditions s’impose comme un moment fort du calendrier national, dédié à l’unité dans la diversité.
CAROL SAWADOGO