Le gouvernement a organisé le samedi 17 mai 2025, une soirée de discussions afin de mobiliser des ressources financières en faveur du Projet de Construction des Infrastructures du Mémorial, Isidore Noël Thomas Sankara (PCIM-INTS). À cette occasion, un appel aux contributions individuelles et collectives a été lancé pour finaliser le projet dont le coût est estimé à plus de 177 milliards de FCFA.
Cette rencontre avait pour objectif de présenter la vision du projet aux participants, incluant parties prenantes, institutions, organisations, partenaires techniques et financiers, ainsi que la population. Elle a également permis d’annoncer un futur appel à contributions volontaires pour rassembler les fonds nécessaires à sa réalisation.
Le ministre de la Culture, Pingdwinde Gilbert Ouédraogo, a souligné que le Mémorial Thomas Sankara représente bien plus qu’une simple œuvre architecturale. Il symbolise les idéaux du père de la Révolution burkinabè : intégrité, patriotisme, justice sociale, liberté, souveraineté et panafricanisme.
« Notre objectif est de créer un lieu dynamique, un carrefour de savoirs et de cultures, un espace de recueillement, un repère pour les générations présentes et futures, ainsi qu’un centre de diffusion de l’héritage intellectuel, politique et culturel de Thomas Sankara. C’est pourquoi l’implication de toutes les forces vives est cruciale pour matérialiser cette ambition », a-t-il déclaré.
Selon Étienne Lompo, coordinateur du PCIM-INTS, l’appel est lancé à la population burkinabè, aux pays amis et à tous les sympathisants du président Thomas Sankara pour se mobiliser afin de contribuer à la réalisation de ce mémorial.
Les grands lignes du mémorial Thomas Sankara
Diébédo Francis Kéré, l’architecte en charge du Mémorial, a présenté les grandes lignes du projet qui est désormais à sa phase finale. Ce mémorial comprendra, entre autres, une représentation architecturale de Thomas Sankara, un mausolée, une salle de conférence et un parc. Il a également appelé la population à s’engager dans cette démarche, soulignant l’importance de préserver ce lieu de mémoire.
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« Le Mémorial sera un espace de rencontre, d’apprentissage, de commémoration et de recueillement. Il célébrera la mémoire du père de la Révolution burkinabè et de ses douze compagnons, tout en étant un lieu d’éducation et de diffusion de leurs idéaux », a déclaré M. Kéré.
Jean Hubert Bazié, ancien compagnon de Thomas Sankara, a souligné que la création de ce mausolée revêt une signification particulière. Il sera, dans les années à venir, l’un des monuments les plus fréquentés, non seulement au Burkina Faso, mais également dans la région ouest-africaine.
« Nous exprimons notre gratitude aux plus hautes autorités du pays pour les efforts déployés afin de faire de la mémoire de Thomas Sankara et de ses douze compagnons une réalité », a-t-il conclu.
À l’occasion de cette soirée d’échanges, plusieurs personnalités de renom ont été honorées, notamment Jean Hubert Bazié, Nathalie Yamb (activiste panafricaniste) et Paul Sankara, le frère cadet du feu président.
Flora BARO