Le ministre de l’Enseignement secondaire et de la formation professionnelle et technique du Burkina Faso, Boubacar Savadogo, a rencontré le 27 mai 2025 les futurs bacheliers de la session 2025 pour les informer des conditions de l’immersion patriotique obligatoire.
Cette mesure, adoptée en Conseil des ministres le 2 mai 2025, suscite de nombreuses interrogations auxquelles le ministre a tenu à répondre.
Clarification sur l’immersion patriotique
Contrairement aux rumeurs, l’immersion patriotique obligatoire n’est ni des travaux d’intérêt général, ni une punition, ni un déploiement militaire. Boubacar Savadogo a insisté sur le fait qu’il s’agit d’un espace permettant aux futurs étudiants de développer une pleine conscience de la notion de patriotisme. Cette initiative vise également à leur faire découvrir la voie de la souveraineté choisie par le Burkina Faso pour son développement.
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Pour cette phase pilote, l’immersion patriotique concerne spécifiquement les bacheliers de la session 2025. Après leur admission au Baccalauréat, ces étudiants seront internés pendant un mois dans des établissements d’enseignement réquisitionnés et aménagés. Outre l’obtention du diplôme, ils devront passer une visite médicale. Une fois ces étapes franchies, les participants suivront au total six modules de formation axés sur l’identité nationale, l’engagement citoyen, les enjeux géopolitiques et l’entrepreneuriat.
Sanction de l’immersion patriotique : une attestation obligatoire
Boubacar Savadogo a clairement indiqué que cette immersion patriotique sera sanctionnée par des attestations. Ces attestations seront obligatoires pour leur inscription à l’université. L’objectif principal de cette mesure est de favoriser le vivre-ensemble, d’inculquer des valeurs civiques et d’accompagner les jeunes afin qu’ils adoptent des comportements citoyens responsables dans leurs futures études supérieures.
Les échanges avec le ministre ont permis de dissiper les doutes et les inquiétudes des futurs étudiants. À l’instar d’Astride Balima, nombreux étaient ceux qui s’attendaient initialement à une formation militaire.
Cependant, face aux explications du ministre sur le bien-fondé de l’immersion patriotique, ils se sont montrés prêts à s’engager au nom de la patrie. Astride Balima a notamment exprimé sa conviction que cette pratique favorise la cohésion entre les Burkinabè.
CAROL SAWADOGO