La gestion du péage routier au Burkina Faso connaît une évolution significative suite à l’adoption d’un nouveau décret par le Conseil des ministres le 28 mai 2025.
Ce décret, émanant du ministère des Infrastructures et du Désenclavement, vise à moderniser le système de gestion du péage routier sur les routes bitumées du pays.
Modernisation et nouvelles catégories de véhicules au péage routier
Selon le ministre chargé des infrastructures, Adama Luc Sorgho, ce nouveau décret redéfinit les catégories de véhicules et engins assujettis au péage routier. Cette révision a pour objectif de s’adapter à la modernisation du système de gestion des péages.
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Le décret prend également en considération la gestion des dommages potentiels causés aux installations de péage routier par les usagers. Une autre nouveauté importante est l’implication du département chargé de la Sécurité dans les modalités de gestion du péage routier.
Cette mesure vise à renforcer l’accompagnement des forces de sécurité dans la gestion des postes de péage. Concernant les tarifs, le ministre Adama Luc Sorgho a précisé que les prix du péage routier restent inchangés pour les véhicules légers, les camionnettes, les motocyclettes et les tricycles.
Taxation des poids lourds basée sur le nombre d’essieux
L’innovation majeure de ce décret concernant le péage routier réside dans la mise en place d’une taxation spécifique pour les véhicules poids lourds. Désormais, le tarif du péage routier pour ces véhicules sera déterminé en fonction du nombre d’essieux.
Le ministre Adama Luc Sorgho a expliqué que les postes de péage modernes seront équipés de capteurs capables d’identifier le nombre d’essieux. Cette mesure incitative, où « plus vous modifiez le véhicule, plus vous payez, » permettra au Fonds spécial routier de mobiliser davantage de moyens pour l’entretien des routes du Burkina Faso.
CAROL SAWADOGO