L’Association de Développement des Sciences Cognitives et la Rééducation Humaine (ADSCOR) a organisé, le 31 mai 2025 à Ouagadougou, un « Grin Scientifique » réunissant des professionnels de la santé mentale.
Cette initiative met en lumière l’impact profond des crises sécuritaires sur le bien-être psychologique des populations affectées.
Impacts psychologiques, cognitifs et éducatifs des crises sécuritaires
Le thème central de cette rencontre était : « Rôle de la remédiation cognitive et de la rééducation dans les contextes de crises sécuritaires ». Selon le Pr François Sawadogo, président de l’ADSCOR, les crises sécuritaires engendrent des conséquences significatives sur les plans psychologique, cognitif et éducatif. Ces effets se manifestent notamment chez les personnes directement touchées par la violence et l’instabilité.
Le Pr Sawadogo a spécifiquement souligné les difficultés rencontrées par les blessés de guerre, qui peuvent perdre certaines de leurs aptitudes suite à leurs traumatismes. Face à cette réalité, il est impératif d’adopter des méthodes de reconstruction axées sur la rééducation. L’objectif est de redonner à ces individus des compétences socio-émotionnelles essentielles pour leur permettre de se familiariser à nouveau avec leur environnement de travail et de retrouver une certaine autonomie.
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Rôle de la communication et de la sensibilisation
Le Pr Absata Paré/Kaboré a mis en avant le rôle fondamental de la communication pour une prise de conscience collective. Il est essentiel que la population comprenne pleinement les enjeux liés aux conséquences psychologiques des crises sécuritaires, car ces dernières peuvent sérieusement entraver l’épanouissement individuel et collectif. Les participants à la rencontre de l’ADSCOR ont ainsi exploré des pistes de communication pour mieux valoriser le travail des psychologues dans ce contexte.
Pour le président de l’ADSCOR, il est d’une « nécessité vitale » de rechercher activement des solutions pour préparer et anticiper la phase de reconstruction après une crise sécuritaire. Il insiste sur le fait que la population constitue la première richesse d’une nation et qu’il est important de s’assurer que les individus sortent de ces périodes difficiles en conservant leur santé mentale et leurs capacités cognitives et affectives optimales pour pouvoir contribuer au développement.
Bienvenue Taonsa, journaliste à la télévision nationale, a souligné l’importance pour les hommes de média de traiter ces questions quotidiennement. Il s’est interrogé sur le manque de discussion fréquente autour des solutions potentielles face aux problèmes psychologiques rencontrés quotidiennement par la population. Cette prise de parole met en évidence le rôle essentiel de l’information dans le processus de guérison et de reconstruction mentale après des périodes de crise.
CAROL SAWADOGO