Un accord intergouvernemental de coopération nucléaire a été signé le jeudi 19 juin 2025, en marge du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF 2025), entre Ouagadougou et le géant russe de l’énergie atomique, Rosatom.
Cet événement marque un tournant majeur pour le pays d’Afrique de l’Ouest, qui cherche à diversifier ses sources d’énergie et à assurer une souveraineté énergétique durable.
Les acteurs clés de l’accord de coopération nucléaire
La collaboration avec la Russie, un acteur mondial de premier plan dans le domaine nucléaire civil, ouvre des perspectives prometteuses pour le développement du Faso. La signature de cet accord de coopération nucléaire a été officialisée par des figures importantes des deux nations. Côté russe, Alexei Likhachev, directeur général de la Rosatom State Corporation, a apposé sa signature, soulignant l’engagement de l’entreprise dans ce partenariat.
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Pour le Burkina Faso, c’est Yacouba Zabré Gouba, ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières, qui a paraphé le document, concrétisant ainsi les ambitions de son pays en matière d’énergie atomique. Cette rencontre au SPIEF 2025 a été l’occasion de formaliser un engagement bilatéral qui avait été préparé sur plusieurs mois.
L’accord de coopération nucléaire entre le Burkina Faso et Rosatom est particulièrement ambitieux, couvrant un large éventail de domaines. Selon les informations rapportées par le média russe Sputnik, cet engagement prévoit notamment l’assistance à la construction de centrales nucléaires et de réacteurs de recherche sur le territoire burkinabè.
Un partenariat étendu pour le développement nucléaire pacifique
Au-delà de la construction d’infrastructures, la coopération nucléaire inclura également des services essentiels relatifs au cycle du combustible nucléaire. Cela comprend son approvisionnement, sa gestion et son traitement, assurant ainsi une maîtrise complète de la chaîne de valeur du nucléaire. C’est une démarche globale qui vise à doter le Burkina Faso des capacités nécessaires pour exploiter cette énergie de manière autonome et sécurisée.
Il est important de noter que cette signature n’est pas un événement isolé, mais le fruit de plusieurs étapes de coopération nucléaire entamées dès 2023. Depuis cette date, des engagements mutuels ont été pris concernant la formation des ressources humaines, un aspect pour tout programme nucléaire.
Des évaluations des infrastructures existantes ont également été menées, et des efforts de sensibilisation à l’utilisation pacifique du nucléaire ont été déployés auprès du public burkinabè. Ces préparatifs ont jeté les bases solides de l’accord actuel, démontrant une approche progressive et méthodique de cette coopération nucléaire entre les deux pays. Cette feuille de route bien définie témoigne de la volonté des deux parties de garantir une mise en œuvre réussie et responsable de ce projet d’envergure.
CAROL SAWADOGO
