Le ministre d’État chargé de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, le commandant Ismaël Sombié, a donné le coup d’envoi des campagnes nationales d’insémination artificielle animale et de vaccination contre la fièvre aphteuse, le 24 juin 2025. La cérémonie, marquée par la présence du ministre de la santé, Lucien Robert Kargougou, et du gouverneur de la région du Centre, Abdoulaye Bassinga, s’est déroulée dans le village de Bendatoega, dans la commune rurale de Pabré.
Ces initiatives visent à booster la productivité des éleveurs burkinabè tout en renforçant la sécurité alimentaire. En 2025, le gouvernement prévoit d’inséminer 15 000 vaches et 2 000 truies, et de vacciner 100 000 bovins contre la fièvre aphteuse. Le ministre Sombié a souligné l’importance de ces actions pour contrer les effets néfastes de la crise sécuritaire sur le cheptel national. « L’élevage est un secteur vital pour notre pays, et il est essentiel que nous soutenions nos éleveurs en leur offrant des solutions pérennes», a-t-il déclaré
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Au cours de la cérémonie, du matériel a été remis à la Direction générale des services vétérinaires, mais aussi au Centre de promotion de l’aviculture et de multiplication des animaux performants, acteurs clés dans la mise en œuvre de ces campagnes.
Le vétérinaire capitaine Aboubacar Nacro a exprimé l’engagement du gouvernement à lutter efficacement contre la maladie de la fièvre aphteuse, en rappelant que cette dernière impacte considérablement le cheptel. Avec 300 000 doses de vaccins et un matériel d’intervention adapté, les autorités souhaitent vacciner pas moins de 100 000 bovins, un chiffre en nette hausse par rapport aux années précédentes.
Une campagne novatrice qui offre un avenir meilleur pour l’élevage
Cette campagne d’insémination se distingue par son approche novatrice, englobant désormais non seulement l’espèce bovine mais aussi la porcine. Ardiouma Sirima, directeur général du Centre de promotion de l’aviculture, a décrit comment la permanisation de l’insémination et l’introduction de l’imagerie médicale offrent des perspectives inédites pour une reproduction accélérée et maîtrisée.
Les coûts de l’insémination, fortement subventionnés par l’État, sont désormais accessibles à tous : de 50 000 FCFA pour les bovins, le prix a été réduit à seulement 5 000 FCFA. Cette initiative vise à encourager les éleveurs à participer activement aux campagnes et à améliorer la qualité de leur cheptel.
Avec des efforts soutenus en matière de santé animale et d’innovation technique, le Burkina Faso se positionne en tête de la revitalisation de son secteur de l’élevage, essentiel à son développement économique et à la sécurité alimentaire.
Flora BARO