L’administration fiscale du Burkina Faso s’engage dans une démarche d’optimisation. La deuxième évaluation de ses performances administratives fiscales a été officiellement lancée mercredi 25 juin 2025, à la Direction Générale des Impôts (DGI) de Ouagadougou, marquant une étape importante dans la modernisation de ses services.
Un outil d’analyse approfondi : le TADAT
Cette évaluation est menée à l’aide de l’Outil Diagnostique d’Évaluation de l’Administration Fiscale (TADAT). Ce dispositif international permet une analyse objective et détaillée des performances administratives fiscales du pays. Ramarozatovo Anthony, chef de la mission d’évaluation TADAT, a précisé que la démarche analysera neuf indicateurs clés. L’objectif est d’établir un diagnostic précis des forces et faiblesses du système fiscal burkinabè.

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Les domaines examinés incluent la gestion des risques opérationnels, la promotion du civisme fiscal, les procédures de déclaration fiscale, les mesures de digitalisation, les systèmes de paiement, le contrôle fiscal, la prévision des recettes, les mécanismes de redevabilité et les stratégies de lutte contre la corruption.
Pour Souleymane Nabolé, conseiller technique du ministre chargé de l’économie, le TADAT est plus qu’un simple baromètre. C’est un levier stratégique pour affiner les orientations, réévaluer les méthodes et ajuster les objectifs de l’administration fiscale. Il souligne que cette démarche illustre l’engagement du Burkina Faso envers les principes de transparence, de redevabilité et d’efficacité du service public.

Un partenariat pour le renforcement de la confiance
Souleymane Nabolé a insisté sur l’importance d’une évaluation exigeante, rigoureuse et utile, appelant à l’engagement total des équipes constituées pour garantir la qualité de ce processus. Les conclusions de cette analyse des performances administratives fiscales seront essentielles pour optimiser les politiques fiscales et renforcer leur efficacité.
La présence de Christian Eggs, chef de la diplomatie et de la coopération suisse au Burkina Faso, lors de la cérémonie de lancement, souligne l’importance internationale de cette initiative. Il a rappelé que le TADAT est un outil de diagnostic rigoureux et un puissant levier de réforme.

Cette méthodologie permet d’évaluer objectivement les résultats, d’identifier les pistes d’amélioration et de promouvoir les bonnes pratiques. Selon Christian Eggs, la démarche est fondamentale pour renforcer la redevabilité de l’administration fiscale vis-à-vis des citoyens et instaurer une relation de confiance durable avec les contribuables. Il s’agit d’un pas important vers l’amélioration des performances administratives fiscales et la construction d’un système fiscal plus robuste et transparent au Burkina Faso.
CAROL SAWADOGO