Le ministre de l’Énergie, Yacouba Zabré Gouba, a marqué un tournant dans le secteur énergétique burkinabè en signant, le 1er juillet 2025, un partenariat stratégique avec la société néerlandaise Gutami. Cet accord prévoit la construction d’une centrale solaire photovoltaïque d’une capacité de 150 mégawatts crête à Nobéré, dans la région du Centre-Sud.
Le projet, porté par Roch Donatien Nagalo, opérateur économique burkinabè et président du Syndicat national des commerçants du Burkina (SYNACOM-B), comprend également un système de stockage de 50 MWh. L’investissement est estimé à environ 80 milliards de francs CFA. Ce projet vise à renforcer la stabilité du réseau électrique national et à promouvoir une production énergétique durable.
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Le ministre Gouba a salué cette avancée. « Ce projet est le fruit de plusieurs années de discussions et de collaboration », a-t-il déclaré. Il a souligné l’importance de cette initiative pour la souveraineté énergétique du pays. La nouvelle centrale promet de pallier les intermittences de l’énergie solaire, avec un apport supplémentaire prévu de 150 MWh, portant la capacité totale à plus de 275 MW crête.
Une centrale solaire pour transformer le Burkina Faso
Roch Donatien Nagalo a insisté sur le besoin de produire une énergie locale et durable. « Ce projet répond à une nécessité urgente pour transformer notre économie », a-t-il affirmé. Environ 70 % des parts sont détenues par des investisseurs étrangers, tandis que 30 % reviennent à des acteurs locaux, témoignant de l’engagement croissant des Burkinabè dans le secteur.
Barton Shasha, représentant de Gutami, a évoqué les raisons de leur investissement. « Le Burkina Faso présente de réels besoins énergétiques et une forte volonté politique », a-t-il expliqué. Il a mis l’accent sur l’impact social et économique de l’initiative, promettant des créations d’emplois et un renforcement de l’offre énergétique.
Les travaux de la centrale débuteront bientôt et devraient s’étendre sur environ deux ans et demi. Ce projet constitue une étape décisive pour l’avenir énergétique et le développement industriel du Burkina Faso.
Flora BARO