Face à des rumeurs persistantes de fermeture, la direction de la SOFATO (Société Faso Tomate) a pris les devants pour rétablir la vérité. Ce mardi 1er juillet 2025, elle a organisé une visite de presse sur son site de production à Yako.
Capacité de production et engagement qualitatif
À cette occasion, Aziz Nignan, Président directeur général de SOFATO, a formellement démenti toute interruption des activités, soulignant que l’entreprise est pleinement opérationnelle et engagée dans sa mission de souveraineté alimentaire.
L’une des raisons de ces rumeurs est l’impression de rareté des produits sur les étals. Harouna Zallé, Directeur marketing et commercial, a apporté une clarification : cette situation n’est pas due à un défaut de production, mais au succès fulgurant de la marque. « La demande est plus forte que l’offre », a-t-il expliqué. L’engouement des Burkinabè pour le « consommer local » fait que les produits SOFATO sont très vite écoulés, ce qui est un signe de vitalité et non de faiblesse.
Lire Aussi : Burkina Faso : Une nouvelle centrale solaire de 150 MW pour renforcer le réseau énergétique
Pour appuyer ses dires, Aziz Nignan a détaillé les capacités de l’usine SOFATO. L’unité peut transformer 100 tonnes de tomates en 12 heures, une capacité pouvant être doublée à 200 tonnes sur une journée de 24 heures. Il a également rassuré le public en affirmant que les stocks actuels sont suffisants pour approvisionner le marché jusqu’au mois d’octobre 2025, garantissant ainsi qu’il n’y aura « pas de rupture ».
Un projet 100% burkinabè soutenu au plus haut sommet
Le PDG de SOFATO a aussi insisté sur la composition du produit, le présentant comme « 100% naturel ». Contrairement à d’autres concentrés, celui de SOFATO ne contient que de la tomate et du sel comme conservateur, sans aucun ajout de farine ou d’autres additifs. « Nous n’allons pas empoisonner le peuple burkinabè pour faire un profit », a-t-il martelé, liant la consommation de la marque à la protection de la santé.
Enfin, Aziz Nignan a tenu à clarifier la structure du capital de l’entreprise. Le projet SOFATO, d’un coût total de 6 milliards de francs CFA, est entièrement burkinabè. Son financement a été assuré par un prêt du FBDES de 1 milliard de F CFA, un prêt de l’APEC de 400 millions de F CFA, une levée de fonds de 235 millions de F CFA via la société coopérative « bâtir l’avenir », et le reste par les actionnaires promoteurs. M. Nignan a conclu en saluant le soutien du Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, pour cette initiative de souveraineté nationale.
CAROL SAWADOGO