Le Tribunal de grande instance de Ouaga I a rendu son verdict en condamnant K. Sanata pour des faits de vol répétés à la gare routière Staff de Larlé, située à Ouagadougou.
Cette affaire met en lumière la vigilance accrue face à la délinquance dans les espaces publics et les conséquences judiciaires pour les auteurs.
Réquisitions du parquet et verdict du tribunal
L’affaire a éclaté suite à de nombreuses plaintes de clients de la gare routière Staff de Larlé. Ces derniers signalent des pertes d’effets personnels, allant de vêtements à des objets de valeur. Face à la récurrence des incidents, la direction de la gare a décidé de passer au crible les images des caméras de surveillance.
C’est ainsi qu’ils ont identifié une femme voilée opérant avec une méthode bien précise : fouiller les affaires des passagers endormis entre 4h et 5h du matin. Les investigations ont conduit à l’interpellation de K. Sanata courant mai 2025. À la barre, K. Sanata a fait face aux accusations sans détour, reconnaissant les faits. Interrogée sur l’étendue de ses actes, elle a déclaré avoir volé cinq fois, et revendait les objets dérobés au marché de 10-yaars.

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Pour justifier ses actions, elle a invoqué une situation de précarité extrême. K. Sanata a expliqué élever seule une fille de 3 ans et a affirmé être « malade par moments », se présentant également comme une Personne déplacée interne (PDI), bien qu’elle n’ait pas fourni de preuve de ce statut. Le représentant de la gare Staff de Larlé, pour sa part, n’a formulé aucune demande.
Le parquet a requis une peine de 18 mois de prison, dont 6 mois ferme, accompagnée d’une amende de 500 000 FCFA avec sursis. Pour sa part, le Tribunal a suivi ces réquisitions, déclarant K. Sanata coupable des faits de vol. Elle a été condamnée à 18 mois de prison, dont 6 mois ferme, et à une amende de 500 000 FCFA.

Avant de clore l’audience, le président du Tribunal a adressé un conseil à la prévenue : « Allez réfléchir en prison, et revenez chercher du travail au lieu de voler. » Ce verdict souligne la position ferme de la justice face aux actes de vol, tout en tentant d’encourager une réinsertion sociale.
CAROL SAWADOGO
