L’Assemblée Législative de Transition (ALT) du Burkina Faso a adopté, le 17 juillet 2025, une nouvelle loi portant liberté d’association. Le projet a été soutenu à l’unanimité par les 67 députés présents.
Cette initiative vise à assainir le milieu des associations et ONG, secoué par de récentes suspensions et révocations d’autorisations. Le gouvernement, représenté par le ministre Emile Zerbo, espère ainsi établir une cartographie précise des organisations œuvrant dans le pays.
Une des mesures phares de cette loi consiste à interdire aux fonctionnaires, ministres et élus d’intégrer les organes dirigeants des associations. L’objectif est d’ éviter les conflits d’intérêts et les abus de pouvoir.
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La nouvelle législation remplace la loi de 2015, jugée insuffisante face aux nouvelles réalités sociales et aux défis contemporains. Elle apporte des clarifications sur la définition d’une association, différenciant clairement les organisations politiques et commerciales.
Liberté d’association : Vers une transparence renforcée
Parmi les innovations, les associations devront désormais soumettre leurs budgets et rapports financiers aux autorités compétentes. Cette transparence vise à renforcer le contrôle de la lutte contre le financement illicite.

Un dispositif intégré de suivi sera également mis en place, impliquant les chefs de circonscriptions administratives. Cela permettra une surveillance accrue des activités des associations et des ONG.
Les organisations auront un an pour se conformer aux nouvelles exigences. Passé ce délai, celles qui ne respecteront pas les critères verront leurs droits révoqués.
La mise en œuvre de cette loi semble prometteuse pour un secteur associatif plus rigoureux et un environnement de confiance pour le développement.
Flora BARO
