Du mardi 22 au samedi 26 juillet 2025, une caravane de presse organisée par le ministère de la Santé sillonne les hôpitaux publics des régions du Centre, du Centre-Ouest, des Hauts-Bassins et des Cascades au Burkina Faso.
L’objectif principal est de constater sur le terrain l’effectivité de la baisse des prix des soins, décidée par le gouvernement le 13 mars 2025, et de mesurer son impact sur les populations.
Une réduction confirmée au CHU de Bogodogo
Au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Bogodogo, les journalistes ont pu vérifier l’application des nouvelles mesures. Dr Zacharie W. Kafando, chef de service de la pharmacie hospitalière, a affirmé que la baisse des prix des soins, notamment des examens et des médicaments, est bien effective.

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Il a souligné ses avantages, notant une « réduction du coût du traitement pour les patients et une réduction des dépenses de l’hôpital ». Une enquête interne a révélé une « satisfaction globale des usagers » concernant la baisse des prix des soins et des consommables. Dr Kafando a également rassuré sur la disponibilité de tous les produits nécessaires aux examens de scanner et d’IRM, affirmant qu’il n’y a « pas de rupture de produits de contraste ».
Selon le directeur général du CHU de Bogodogo, Seydou Nombré, les nouveaux tarifs sont appliqués. Le scanner coûte désormais 25 000 F CFA, quelle que soit la localisation, et l’IRM 40 000 F CFA. Il a également annoncé la suppression de la caution pour les personnes dialysées, avec un tarif de 2 500 F CFA pour la dialyse d’urgence.

Des tarifs plus abordables pour le scanner et l’IRM
Seydou Nombré a noté une augmentation de l’activité, avec un taux de croissance de 17% au premier semestre 2025 comparativement à celui de 2024, liée à la disponibilité des consommables. Des témoignages de patients comme Elodie Flora Ouédraogo/Nikiema, qui a payé 40 000 F CFA pour une IRM pelvienne contre 140 000 F CFA ailleurs, et Mahamadi Kientoré, satisfait de la baisse des prix des soins pour les médicaments de son père, ont confirmé ces observations.
Ailleurs, au service de néphrologie de l’hôpital Yalgado Ouédraogo, Dr Hassane Traoré, médecin néphrologue, a souligné que la baisse des prix des soins a permis à des patients de se faire dialyser sans s’acquitter du forfait de 500 000 F CFA précédemment en vigueur.

Malgré un nombre limité de machines, ne permettant de prendre en charge qu’un peu moins de 900 patients au Burkina Faso, Dr Traoré a exprimé l’espoir de voir quatre nouveaux centres de dialyse en construction achevés prochainement. Ces initiatives, associées à l’acquisition de consommables, devraient considérablement améliorer l’accès aux soins et renforcer l’efficacité de la baisse des prix des soins.
L’impact positif sur la dialyse et les projets futurs
Le même constat positif a été dressé au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Ziniaré. Les prix des produits sont clairement affichés à la pharmacie de l’hôpital. Le radiologue Ismaïl Traoré a salué cette mesure, la qualifiant de « salutaire » pour soulager les patients, malgré un « engouement » qui rend parfois difficile la satisfaction de toutes les demandes.

Le directeur général du CHR de Ziniaré, Mady Zoroné, a également salué cette mesure de baisse des prix des soins, estimant qu’elle apporte un soulagement tant aux médecins qu’aux malades. Une patiente, Judith Yameogo, a confirmé avoir pu acheter tous les produits prescrits sur son ordonnance grâce à la baisse des prix des soins.
CAROL SAWADOGO
