Le Conseil des ministres, réuni ce jeudi 9 octobre 2025 sous la présidence du Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, a marqué une étape décisive pour l’ancrage économique du pays. L’une des mesures phares est l’adoption d’un avant-projet de loi rendant obligatoire la construction d’un siège social au Burkina Faso pour les grandes entreprises.
Cette décision, annoncée par le ministre porte-parole du gouvernement, Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO, s’inscrit dans la continuité de la Révolution Progressiste Populaire.
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Bilan satisfaisant du plan d’action pour la stabilisation et le développement (PA-SD)
Au titre du ministère de l’Économie et des Finances, le Dr Aboubakar NACANABO a présenté le rapport à mi-parcours de la mise en œuvre du PA-SD 2025. L’évaluation affiche un résultat jugé satisfaisant de 46,98%, selon le ministre. Cette accélération dans les projets est attribuée aux orientations du Président du Faso. Le Dr Aboubakar NACANABO a par ailleurs précisé que ce plan prendra fin à l’échéance prévue, soit fin 2025.

Anticipant la fin du PA-SD, le ministre de l’Économie et des Finances a également annoncé l’entrée en vigueur d’un nouveau référentiel de développement dès janvier 2026. Ce nouveau plan stratégique vise à remplacer le PA-SD et sera spécifiquement aligné sur le contexte de la Révolution Progressiste Populaire et les Initiatives présidentielles.
L’objectif principal de ce futur plan est d’accroître l’offre d’emplois et d’opportunités pour les jeunes. La construction d’un siège social au Burkina Faso est d’ailleurs vue comme un moyen de garantir cet ancrage économique et social.
Le siège social au Burkina Faso devient une obligation légale pour les géants économiques
C’est sous la tutelle du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat que l’avant-projet de loi sur l’obligation de construction du siège social au Burkina Faso a été adopté.

Le Dr Aboubakar NACANABO a expliqué que cette mesure vise à forcer les entreprises à contribuer concrètement à l’urbanisation du pays et à assurer un meilleur ancrage local. La loi s’appliquera spécifiquement aux entreprises dont le chiffre d’affaires annuel moyen sur les trois derniers exercices atteint ou dépasse les cinq milliards de FCFA.
Ces structures devront ériger leur siège social au Burkina Faso selon des standards définis. Pour accompagner cette transition, l’État prévoit d’accorder des avantages fiscaux sur certains matériaux de construction, selon des délais bien précis. L’obligation d’avoir un siège social au Burkina Faso est désormais une réalité concrète pour ces entreprises.
CAROL SAWADOGO
