Le Tribunal de grande instance de Boromo a accueilli une affaire emblématique de la lutte contre la corruption dans le secteur de la santé, le 14 octobre 2025. Trois agents du Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de la ville doivent répondre d’accusations graves, notamment d’abus de fonction, de concussion et d’enrichissement illicite.
Selon les révélations du REN-LAC, ces agents, identifiés comme T. S., G. S. et S. D. E., auraient prélevé 60 000 F CFA pour une opération chirurgicale d’appendicite, alors que le tarif légal était fixé à 10 000 F CFA. Cette surfacturation est loin d’être la seule irrégularité rapportée.
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En plus de cette anomalie, les trois agents auraient également réclamé 50 000 F CFA pour des kits médicaux du CMA, sans être habilités à effectuer de telles transactions. Le patient, piégé dans cette situation, a été contraint de céder à ces demandes abusives.
Justice en marche : verdict contre la corruption
La partie civile, représentée par le REN-LAC, a demandé des dommages et intérêts d’un montant de 90 001 F CFA. En réponse, le ministère public a requis une peine d’emprisonnement de 12 mois avec sursis pour chaque agent, accompagnée d’une amende totale de 3 000 000 F CFA, dont 1 500 000 F CFA ferme.
Le verdict de cette affaire est prévu pour le 4 novembre 2025. La suite des événements pourrait bien marquer un tournant dans la lutte contre la corruption au sein du système de santé burkinabè .
Flora BARO
