Le gouvernement du Burkina Faso intensifie ses efforts pour soutenir la filière avicole nationale. Dans une démarche significative, les autorités ont procédé à la fixation des prix plafonds de cession des poussins de chair destinés aux éleveurs.
Cette décision, officialisée par un communiqué conjoint en date du 14 octobre 2025, vise à apporter de la transparence et de la stabilité dans ce secteur clé de l’économie burkinabè.
Les nouveaux prix plafonds par souche de poussins de chair
Signé conjointement par le ministre chargé du Commerce et celui de l’Agriculture et des Ressources Animales , ce communiqué porte à la connaissance de l’opinion publique que les nouveaux tarifs ont été fixés de façon consensuelle entre les acteurs de la filière. L’objectif est de garantir un accès équitable aux poussins de chair tout en assurant une rentabilité aux éleveurs.

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Les prix fixés varient considérablement en fonction des souches de poussins de chair, s’étalant de 300 FCFA à 750 FCFA. Le communiqué détaille la grille tarifaire :
- 300 FCFA pour le Coquelet ;
- 450 FCFA pour le Bleue de Hollande ;
- 600 FCFA pour le poussin local amélioré/métissé ;
- 700 FCFA pour les souches Kuroiler, Goliath, Sasso roux/blanc ;
- 750 FCFA pour les souches Poussin du Faso, Kuroiler 1er, Noiler, Sasso, Cobb 500, Ross 308, et Beldi.
Modalités d’application et durée de la mesure
Les acteurs de la filière ont toutefois la latitude de négocier librement les prix de cession, à condition de ne jamais excéder les plafonds établis pour chaque souche de poussins de chair. Ces prix rentrent en vigueur à compter de la date de signature du communiqué (14 octobre 2025) pour une période initiale de six mois renouvelable.

Le gouvernement prévient que tout manquement aux dispositions expose aux sanctions réglementaires. L’opinion publique est d’ailleurs invitée à signaler les abus aux numéros suivants : 80 00 11 84/ 85/ 86.
Cette régulation des prix s’inscrit dans la continuité d’une autre mesure forte annoncée antérieurement. En rappel, à travers un communiqué en date du 3 octobre 2025, le ministère de l’agriculture avait déjà annoncé la suspension de la délivrance des autorisations d’importation des poussins de chair.
La fixation des prix plafonds, couplée à l’arrêt des importations, confirme la détermination des autorités à renforcer la production nationale et à offrir un cadre sécurisé aux éleveurs burkinabè.
CAROL SAWADOGO
