En seulement neuf mois, le Burkina Faso a enregistré plus de 13 000 décès maternels et périnataux. Cette alarmante statistique a été dévoilée lors d’une rencontre semestrielle organisée par le ministère de la Santé à Ouagadougou le 21 octobre 2025.
Au cours de cette réunion, Dr Adama Ouattara, incident-manager de la lutte contre la mortalité, a souligné que chaque décès maternel ou prénatal constitue un incident de santé publique. Entre la semaine 1 et la semaine 42, le pays a déploré 717 décès de mères, 6 500 bébés mort-nés lors de l’accouchement, et 5 800 décès de nouveau-nés avant leur première semaine de vie.
Décès maternels : urgence d’agir
Le ministre de la Santé, Dr Robert Lucien Jean Claude Kargougou, a identifié plusieurs causes de cette crise. Parmi elles, le manque d’implication communautaire, des infrastructures de santé insuffisantes et une qualité des services préoccupante. De plus, il a mis en lumière l’absence d’un système d’information sanitaire efficace pour comprendre les circonstances entourant ces tragédies.
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Pour sa part, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) reste engagée aux côtés du Burkina Faso. Dr Clotaire Hien, responsable de la santé sexuelle et reproductive, a affirmé que les initiatives du ministère de la Santé sont essentielles pour réduire ces taux de mortalité et respecter les normes internationales.
La situation appelle à une mobilisation collective. Les acteurs du secteur de la santé et membres de la communauté, doivent agir pour garantir la vie des mères et des nouveau-nés. Le temps presse, des vies en dépendent.
Flora BARO
