La coopération militaire régionale sahélienne franchit une étape décisive avec la nomination d’un nouveau chef à la tête de la Force unifiée de l’Alliance des États du Sahel (AES). Le Colonel Éric Dabiré, officier burkinabè expérimenté et jusque-là commandant de la 3ᵉ région militaire du Burkina Faso, a été désigné pour prendre le commandement de la nouvelle Force Unifiée de l’AES (FU-AES).
Cette nomination symbolise une étape concrète dans la mise en œuvre de la coopération militaire renforcée entre les trois pays membres face à la menace terroriste persistante dans la région des trois frontières.

Une nouvelle structure basée à Niamey
La Force Unifiée de l’AES est désormais opérationnelle, installée à Niamey, au Niger. Elle a pris ses quartiers au sein de la base aérienne 101, un site hautement symbolique car anciennement utilisé par l’opération française Barkhane.
Lire Aussi : AES: Quand le Burkina Faso pilote la réponse militaire sahélienne
Ce choix d’implantation au Niger souligne la volonté des États membres de l’AES, le Burkina Faso, le Mali et le Niger de mutualiser leurs efforts sous une direction régionale. La structure vise à garantir un cadre coopératif solide pour la sécurité et la stabilité du Sahel.

La FU-AES est une force de taille, forte de 5 000 soldats issus des contingents nationaux burkinabè, maliens et nigériens. Sous la houlette du Colonel Dabiré, cette force a pour objectif principal de mieux coordonner les efforts militaires des trois pays dans leur lutte commune contre les groupes armés terroristes.
L’accent est mis sur l’efficacité conjointe pour sécuriser la zone et offrir une réponse militaire unifiée aux menaces. L’installation et la désignation du commandant marquent ainsi un pas décisif dans l’affirmation de la souveraineté et de l’autonomie de défense des membres de l’AES.
CAROL SAWADOGO
