L’intelligence artificielle (IA) est au cœur des préoccupations de nombreux pays africains. Pour répondre à cette évolution technologique rapide, le Burkina Faso a accueilli, du 28 au 30 octobre 2024, un atelier régional rassemblant des experts de sept pays francophones. Définir un cadre éthique et responsable pour le développement de l’IA en Afrique, afin qu’elle soit au service de tous et de toutes.
Les participants ont souligné l’importance de développer une intelligence artificielle qui soit adaptée aux besoins spécifiques des pays africains. Il s’agit de créer une IA qui contribue à résoudre les défis locaux, tels que l’accès à l’eau potable, à l’énergie et aux soins de santé. L’IA doit également être un outil pour promouvoir l’inclusion sociale et réduire les inégalités.
Une gouvernance de l’intelligence artificielle responsable
Les discussions ont porté sur la nécessité de mettre en place des réglementations solides pour encadrer le développement et l’utilisation de l’intelligence artificielle. Les participants ont souligné l’importance de :
Protéger les données personnelles : Il est essentiel de garantir la confidentialité et la sécurité des données utilisées pour entraîner les algorithmes d’IA.
Lire aussi: La science au service de la résilience : Le SIST 2024 à Bobo-Dioulasso
Lutter contre les biais algorithmiques : Les algorithmes d’IA peuvent reproduire et amplifier les biais existants dans la société. Il est donc crucial de les concevoir de manière à être justes et impartiaux.
Renforcer la transparence : Les décisions prises par les systèmes d’IA doivent être compréhensibles et explicables.
Les pays participants ont convenu de renforcer leur coopération pour faire face aux défis communs liés à l’intelligence artificielle. Ils ont souligné l’importance de partager leurs connaissances et leurs expériences, ainsi que de développer des projets communs.
L’intelligence artificielle au service de l’identité africaine
Enfin, les participants ont insisté sur la nécessité de préserver les identités culturelles et linguistiques africaines dans le développement de l’intelligence artificielle. Il s’agit de créer des systèmes d’intelligence artificielle qui soient adaptés aux contextes locaux et qui ne soient pas simplement des copies des modèles occidentaux.
Carol SAWADOGO
