Les activités du complexe W-Arly-Pendjari (WAP), ont été relancées le vendredi 08 novembre 2024 au cours d’un atelier à Fada N’Gourma. Cet espace unique en Afrique de l’Ouest englobe les parcs nationaux de trois pays: le Bénin, le Burkina Faso et le Niger. Présidé par le secrétaire général de la province du Gourma, Yaya Koné, cet atelier a été organisé dans le cadre du projet d’intégration des mesures d’adaptation au changement climatique. L’événement a réuni des acteurs régionaux et internationaux pour renforcer les efforts de conservation et d’adaptation climatique dans cette zone de haute biodiversité.
Il est considéré comme l’une des plus importantes compositions d’écosystèmes terrestres transfrontaliers d’Afrique de l’Ouest, car il bénéficie d’une diversité biologique considérable qui contribue au développement socio-économique de la sous-région Ouest-africaine et constitue un atout majeur pour les populations en matière de services écosystémiques.
Une gestion concertée des changements climatiques
L’atelier de Fada N’Gourma a mis en lumière les défis climatiques qui pèsent sur le complexe W-Arly-Pendjari, ainsi que la nécessité d’une collaboration transfrontalière accrue pour les surmonter. Avec l’appui d’experts et de partenaires techniques, les participants ont élaboré des stratégies visant à intégrer les mesures d’adaptation aux changements climatiques dans la gestion concertée des ressources du complexe.
Ce projet du complexe W-Arly-Pendjari, soutenu par diverses organisations internationales, entend améliorer la résilience des écosystèmes du WAP tout en préservant les moyens de subsistance des populations locales qui dépendent de cette réserve naturelle.
Malheureusement ces dernières années, le complexe W-Arly -Pendjari, subit une grande pression de dégradation aux effets néfastes sur le changement climatique dû entre autres, par la pauvreté, l’augmentation des besoins en espace pour l’agriculture, l’élevage et l’urbanisme.
Complexe W-Arly-Pendjari, une zone de biodiversité
Le complexe W-Arly-Pendjari s’étend sur plus de 30 000 km² et abrite une faune riche et variée, avec des espèces emblématiques telles que les éléphants, les lions, et les guépards. Reconnu par l’UNESCO comme site du patrimoine mondial, ce complexe transfrontalier est l’un des plus vastes refuges de biodiversité en Afrique de l’Ouest.
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Cependant, les pressions liées aux changements climatiques, comme les périodes de sécheresse prolongée et la modification des habitats, menacent cet écosystème unique. La relance de ses activités marque donc une étape cruciale pour préserver cette biodiversité.
Eu égard aux différentes pressions, la décennie des Nations Unies 2021-2030 pour la restauration des écosystèmes est un appel lancé à tous les pays du monde pour s’unir afin de protéger et de restaurer les écosystèmes dans l’intérêt de la nature et des êtres humains.
Renforcement de la résilience des écosystèmes et des communautés locales
La relance des activités du complexe W-Arly-Pendjari implique la mise en place de programmes visant à renforcer la résilience des écosystèmes et des populations locales. Des initiatives comme l’amélioration des systèmes de surveillance, la restauration des habitats dégradés, et la promotion d’activités alternatives pour réduire la pression humaine sur les ressources naturelles seront mises en œuvre.
En intégrant ces mesures, le complexe W-Arly-Pendjari vise à atténuer les effets des changements climatiques tout en soutenant le développement économique local, en particulier dans les zones périphériques où les populations vivent souvent dans des conditions vulnérables.
La relance des activités du complexe W-Arly-Pendjari, a été l’occasion de signer des conventions de partenariat avec quatre (04) associations que sont TIN BA, Regard Nature Biodiversité, Communication pour un Développement Durable et Se nourrir sans détruire. Ces associations sont chargées de réaliser les activités restantes du projet sous la supervision de l’Unité nationale de gestion du Projet.
AMINA KABO DJARMAH