Le Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU), officiellement lancé au Burkina Faso. Ce dispositif, annoncé lors d’une conférence de presse, vise à étendre la couverture maladie à l’ensemble de la population, un enjeu majeur de santé publique.
Le RAMU pour une couverture santé plus équitable
Le RAMU, caractérisé par son caractère obligatoire et universel, marque une rupture avec l’ancien système qui ne couvrait qu’une minorité de la population. Ce nouveau régime garantit l’accès aux soins de base à tous les Burkinabè, sans distinction de statut social ou économique. Le panier de soins, défini par le gouvernement, couvre un large éventail de prestations médicales, de la consultation chez le médecin généraliste aux interventions chirurgicales.
Le financement du RAMU repose sur un système de cotisations partagées entre l’État, les employeurs et les assurés. Les taux de cotisation ont été fixés de manière à garantir la pérennité du système tout en préservant le pouvoir d’achat des populations. Les personnes les plus vulnérables bénéficieront de mesures d’accompagnement pour faciliter leur adhésion au régime.
Des défis à relever
La mise en œuvre du RAMU représente un défi de taille pour les autorités burkinabè. Il s’agit notamment de garantir l’équité d’accès aux soins sur l’ensemble du territoire, de renforcer les capacités des établissements de santé et de prévenir les risques de surconsommation. Le gouvernement a annoncé un budget de 30 milliards de FCFA pour accompagner cette réforme ambitieuse.
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Le RAMU constitue un espoir pour les millions de Burkinabè qui n’avaient pas accès à des soins de santé de qualité. En offrant une protection sociale renforcée, ce dispositif devrait contribuer à améliorer la santé de la population et à réduire les inégalités sociales.
Carol SAWADOGO