Le Premier ministre du Burkina, le Dr Apollinaire de Tambèla a indiqué ce jeudi 7 mars, que son pays n’organisera pas des élections juste pour plaire à certains. Son allocution a eu lieu lors de la première rencontre de l’année entre le Gouvernement et les Partenaires Techniques et Financiers, qu’il a présidé.
Le Burkina-Faso est confronté depuis quelques années, à une crise sécuritaire sur fond d’attaques terroristes. Les nouvelles autorités ont fait de la lutte contre ce fléau leur cheval de bataille, quitte à prolonger la transition. Ce, malgré les pressions des partenaires étrangers qui appellent à un retour des civils au pouvoir à travers des élections.
Les élections au Burkina ne sont pas la priorité
Lors de son allocution qui a clôturé les échanges du gouvernement avec les partenaires, le Premier ministre de Tambela est revenu sur la question des élections au Burkina. Il a rappelé les priorités des autorités qui sont la sécurité, la refondation de l’État et le développement. Si les élections peuvent aider à réaliser ces priorités, le Premier ministre a promis qu’ils le feraient « aussitôt que possible ».
Mais, il n’est plus question de faire « des élections pour faire des élections » a insisté M.de Tambèla, qui souligne le fait qu’ils sont fatigués de tourner en rond. Il faut sortir le Burkina de cet engrenage de pauvreté dans lequel il est depuis longtemps, a-t-il martelé. Et il convient de reconnaitre que si les scrutins étaient un moyen de développement, le Burkina serait déjà développé, a fait remarquer le Premier ministre.
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M. de Tambèla a aussi fait savoir qu’ils sont venus pour réaliser une mission, qui est de réaliser les priorités citées plus haut. Si les échéances électorales peuvent aider à accomplir cette mission, elles sont les bienvenues, dans le cas contraire, elles sont suspendues jusqu’à ce que le gouvernement soit prêt, a fait savoir le chef de gouvernement. Et à ce propos, il appelé les partenaires internationaux à s’adapter à la situation actuelle de son pays et à en tenir compte dans leurs relations.
« Le Burkina-Faso ne s’est jamais ingéré dans les affaires d’un pays. Nous n’avons jamais dit aux américains quand est-ce qu’ils doivent organiser les élections », de même qu’aux français, a relevé M. de Tambèla. « Donc c’est pas à eux de venir nous dire quand est-ce que nous devons organiser nos élections », a averti le Premier ministre burkinabè, devant des partenaires étrangers très attentifs à ses propos.